Mondial U17 : La France s'offre l'Espagne et se qualifie en demi-finale
Ils l’ont fait ! Après sept échecs consécutifs, l’équipe de France U17 a réussi à conjurer le mauvais sort en se qualifiant pour les demi-finales de la Coupe du monde en écrasant l’Espagne sur le score de 6 buts à 1. Les joueurs de Jean-Claude Giuntini, très concentrés, n'ont jamais paniqué sous la pression espagnole mise dès le début de rencontre, et ce même après l’ouverture du score du capitaine de la Roja, German Valera. Pour preuve : les Bleuets se sont tout de suite remobilisés en égalisant à la suite d'une tête de Tanguy Kouassi avant de dérouler et finir avec un total de six buts inscrits à une Roja totalement dépassée. Cette formation française, qui dégage décidément quelque chose de spécial, a bien mérité de savourer cette victoire avant la bataille qui l'attend ce jeudi soir en demi-finale de Coupe du monde.
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Des Bleuets revanchards
"L'Espagne ne nous fait pas peur, je connais notre qualité : nous sommes une vraie équipe, des potes, et personne ne peut aller contre çà". Le moins que l'on puisse dire est que Nianzou Kouassi avait vu juste. Cette jeune équipe de France est définitivement une bande de copains jouant les uns pour les autres avant d'être un amoncellement d'individualités. Pour preuve, les six buts tricolores marqués ce lundi soir l'ont été par six joueurs différents. Éliminés en huitième du dernier Mondial (1-2) et en quarts de l’Euro (3-1) par l’Espagne, les Bleuets se sont offert une belle revanche collective en infligeant aux espoirs espagnols la plus lourde défaite de leur histoire en tournoi majeur.
Pourtant, ce quart de finale était loin d'être gagné. Bousculés par la grinta de leurs adversaires, les jeunes pousses bleues, en début de match, ont eu du mal à respecter la consigne donnée par Jean-Claude Giuntini : confisquer le ballon aux Espagnols pour les empêcher de poser leur jeu de possession. Très vite, les Français ont encaissé un premier avertissement de German Valera de l'entrée de la surface (7e) avant que le capitaine de la Roja ne mette sa menace à exécution. Sur une mauvaise relance axiale de Nianzou Kouassi, l'espoir de l'Atlético Madrid a trompé Melvin Zinga d'une frappe à ras de terre qui ne lui laissait aucune chance (9e).
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Après avoir enchaînés quatre victoires face au Chili (2-0), la Corée du Sud (3-1), Haïti (2-0) puis l'Australie en huitièmes (4-0), les Français ont compris qu'ils allaient être chahutés pour la première fois de la compétition. Et ils ont su réagir. Tout a commencé sur un corner d'Adil Aouchiche. Le centre tendu de la pépite parisienne en direction du second poteau a parfaitement été repris par Nianzou Kouassi, catapultant sa tête au fond des filets d'Ivan Martinez (21e). Revenus à hauteur, les Bleus ont peu à peu pris l'ascendant. Et très vite, les commandes. A la suite d'une belle combinaison, Nathanaël Mbuku, bien aidé par une faute de main du portier ibérique, n'avait plus qu'à pousser un bon ballon d'Isaac Lihadji (36e) pour donner l'avantage aux Bleus avant de retourner aux vestiaires.
L'Espagne balayée
Puis, tout est allé très vite. Sur la première incursion française de la seconde période, la perle de l'OM, Isaac Lihadji est sorti de nulle part pour offrir le but du break à des Bleus qui sentaient le vent définitivement tourner. Ils ont alors appuyé là où les Espagnols avaient du mal : sur le jeu aérien. D'un nouveau corner, Adil Aouchiche délivrait sa deuxième en visant la tête de Timothée Pembele (54e, 4-1) avant de s'en offrir une troisième en centrant sur celle de Georginio Rutter (60e, 5-1). Et pour ponctuer sa prestation XXL, le meneur de jeu du Paris Saint-Germain a même eu le luxe de s'offrir le sixième but tricolore d'une magnifique frappe en lucarne en toute fin de rencontre (90e+3, 6-1) afin d'humilier une équipe d'Espagne complètement dépassée par les événements.
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Marchant dans les traces de la génération 2001, celle de Mourad Meghni, Florent Sinama-Pongolle et Anthony Le Tallec, seule sélection U17 sacrée championne du monde, la génération de 2019 n'est plus qu'à deux pas de les imiter.
Pour cela, il faudra d'abord battre le Brésil ou l'Italie dans la nuit de jeudi à vendredi. Le jeune défenseur parisien Tanguy Kouassi n'a que ce mot à la bouche : "Je veux être champion du monde". Et c'est tout ce qu'on peut lui souhaiter.
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