Mondial 2018 - Londres met la pression sur Moscou pour la sécurité de ses supporters
Un éléments de tension en plus. Alors même que les relations entre la Grande-Bretagne et la Russie sont au plus mal, suite aux accusations d'empoisonnement d'un ancien espion russe et de sa fille sur le territoire britannique, l'approche de la Coupe du monde risque de les tendre un peu plus.
Voici deux ans, en plein Euro-2016 en France, les scènes de violence sur le Vieux Port de Marseille avaient fait le tour du monde. En marge du match entre l'Angleterre et la Russie, de terribles affrontements entre fans (ou hooligans) des deux camps avaient marqué l'avant-match, et même la fin de la rencontre au Vélodrome. Certains étaient même venus spécialement pour se mesurer à leurs rivaux à coups de poings, de barres de fer... Toutes ces violences avaient fait un total de 35 blessés, quasi exclusivement côté anglais.
Un appel à la vigilance, de part et d'autre
A deux mois et demi de la Coupe du monde en Russie, le gouvernement britannique a donc décidé de faire monter la pression sur son homologue. "Il appartient aux Russes de garantir la sécurité des supporteurs anglais qui iront en Russie. C'est leur devoir, selon le contrat de la Fifa, de faire attention à tous les fans", a dit Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères, devant une commission parlementaire, soulignant que pour le moment, Londres "n'entend pas activement décourager les gens d'y aller". "Le défi que je lance aux autorités russes, c'est de montrer que les 24.000 candidats britanniques à des tickets pour la Coupe du monde seront bien traités, seront en sécurité", a ajouté le chef de la diplomatie britannique.
Voici une semaine, le ministère britannique des Affaires étrangères avait modifié ses recommandations: "En raison des tensions politiques accrues entre le Royaume-Uni et la Russie, vous devez être conscients de la possibilité de sentiments anti-britanniques et de harcèlement en ce moment. Il est conseillé de rester vigilant, d'éviter toute manifestation et d'éviter de commenter publiquement les derniers développements politiques", avait écrit le ministère sur son site.
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