Mercato : Entre crise sanitaire et imbrioglo sur les droits TV en France, les clubs ont été frileux ou ont eu recours aux prêts
• Pendant la pandémie, les prêts devenus la norme
La crise économique liée à la pandémie de Covid s’est particulièrement invitée dans le mercato hivernal et a rendu les clubs européens plutôt frileux lorsqu’il a s’agit de toucher à leur trésorerie. En attendant la suite du feuilleton Messi, dont le contrat arrive à échéance cet été au Barça, peu de mouvements de taille ont été observés durant le mois de janvier, aucun transfert astronomique comme c'était devenu la norme depuis plusieurs années déjà.
Les dirigeants ont d’ailleurs largement opté pour des échanges de joueurs sous la forme de prêts, un moyen d’éviter une prise de risque au niveau financier. Alors que ce type de pratique s'observait plus fréquemment dans des clubs de second rang, le prêt a également été utilisé par les plus grands d’Europe comme la Juventus ou Arsenal pour représenter près de la moitié des mouvements de joueurs sur ce mercato.
• La ligue 1 : L’imbroglio Mediapro a freiné les ardeurs
Contrairement aux autres grands championnats européens, la Ligue 1 n’a pas seulement été handicapée par la pandémie. L’imbroglio autour de Mediapro, le non-paiement de ses échéances et la fin anticipée de son contrat, ainsi que le manque cruel de perspectives sur les futurs droits TV ont également restreint l'appétit des clubs français. Dans ce brouillard, la Ligue 1 a même vu ses effectifs diminuer.
Très peu ont été les dirigeants qui ont choisi d’investir pour se renforcer. A l'inverse, ils ont été bien plus nombreux à dégraisser en attendant des jours meilleurs. La balance départs-arrivées penche très largement du côté des départs (44-18), et pour tous les joueurs concernés à l'étranger ou dans les échelons inférieurs à la L1. Celle-ci, et encore plus que les autres, a également fait l’objet de l’utilisation massive des prêts pour préserver des trésoreries amoindries.
• L’OM : Un dégraissage et des bonnes affaires
L’OM, qui a été plutôt actif, est l’un des symboles de ces clubs de Ligue 1 qui ont été contraints de se séparer de plusieurs joueurs pendant ce mercato. Toujours endetté, l’objectif de l’OM était de dégraisser son effectif, d'en diminuer sa masse salariale pour faire baisser ses coûts de fonctionnement. C’est en partie chose faite grâce à plusieurs départs de marque. Kevin Strootman qui pesait lourd financièrement mais beaucoup moins dans les plans d’André Villas Boas a été prêté au Genoa, Nemanja Radonjic au Hertha BSC, alors que Morgan Sanson, moins en vue que la saison passé a été vendu (16M€) aux Anglais d’Aston Villa,
Mais l’OM n’a pas oublié de se renforcer pour continuer de croire au podium en L1, sans se mettre en difficulté sur le plan financier. Arkadiusz Milik, tout droit venu de Naples, sera désormais l’alternative à un Dario Benedetto moribond, auteur de seulement trois petits buts en championnat cette saison. Le club Phocéen a également fait une dernière emplette avant le gong final ce lundi, en accueillant le milieu de terrain français de 24 ans Olivier Ntcham, prêté par le Celtic Glasgow.
• Saint-Etienne et Nice sur le gong, statu quo à Paris
En difficulté en championnat, Saint-Etienne a accueilli deux recrues en cette fin de mercato. Les Verts ont enregistré l’arrivée du défenseur central Pape Cissé prêté par l’Olympiakos et surtout celle de l’ancien attaquant des Girondins Anthony Modeste, prêté sans option d'achat par les Allemands de Cologne. L’OGC Nice s’est également agité à quelques heures de la clôture en accueillant Jean-Clair Todibo, en manque de temps de jeu et prêté par le FC Barcelone après l’arrivée début janvier du jeune William Saliba en provenance d’Arsenal, également sous la forme d’un prêt.
Une fois n’est pas coutume depuis l’arrivée des Qatariens à la tête du club, le Paris-Saint-Germain a vécu un de ses mercatos les plus calmes. L’arrivée de Mauricio Pochettino au début du mois de janvier en lieu et place de Thomas Tuchel laissait supposer une activité plus importante sur le marché des transferts. Que nenni. Malgré des rumeurs insistantes venant de l’Angleterre et plus précisément de Tottenham, ancien club du coach argentin, Dele Alli ou Tanguy NDombele ne sont finalement, pour l'heure, pas Parisiens.
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