Manaudou remet les pendules à l'heure
"Avant le départ, Romain (Barnier, son entraîneur, ndlr), m'a dit qu'il fallait que je laisse monter le stress pour voir ce que ça fait, pour préparer les Mondiaux", racontait Manaudou victorieux en 21.64 devant une galerie de stars de la discipline. Riche de Cielo, champion olympique 2008, de l'Australien James Magnussen, champion du monde du 100m, de Frédérick Bousquet et du cadet de la fratrie Manaudou, cette finale réunissait en effet quatre des cinq meilleurs performeurs de l'histoire sur 50 m en "textile" (hors parenthèse des combinaisons en polyuréthane), seul l'Américain Nathan Adrian était absent. "C'est vrai que plus c'est prestigieux, plus c'est savoureux", reconnaissait le benjamin de la course, 22 ans, qui abordera sa première grande compétition dans la peau d'un favori à Barcelone, un an après avoir remporté le titre olympique par surprise.
"Ca me plait ce statut, c'est quand même pour cela que l'on travaille quand on est sportif", confiait-il, sûr d'en avoir "encore sous le pied", au vu de son meilleur chrono de la saison (21.55). Défaits, Cielo et Magnussen n'en affichaient pas moins une mine réjouie au moment de quitter l'Allier avec chacun une victoire en poche (le 100 libre pour l'Australien, le 50 papillon pour le Brésilien). "On était là pour faire des réglages, ni pour le chrono, ni pour la victoire à tout prix", estimait Cielo, tout comme Magnussen qui sait désormais qu'il lui faudra "travailler (ses) départs" avant le rendez-vous catalan.
Stravius marque les esprits
Des réglages, Jérémy Stravius en a fait à foison lors du week-end auvergnat, réussissant même à s'aligner sur le 50 m libre quelques minutes après avoir remporté le 50 m dos, au lendemain de sa victoire sur 100 m dos. Co-champion du monde avec Camille Lacourt en 2011, le Picard a définitivement pris l'ascendant sur le Marseillais cette saison et sera l'une des principales chances individuelles de l'équipe de France aux Mondiaux de Barcelone où il s'alignera sur cinq épreuves, sans compter les relais. "Je suis content parce que j'ai vraiment gagné contre des cadors. J'ai fait une très belle course, sans me désunir", s'enthousiasmait Stravius, victorieux en 24.67 devant le Sud-Africain Gerhard Zandberg (24.71) et Lacourt (24.75) malgré des "jambes lourdes et une grande fatigue". "C'est beaucoup plus simple d'être dans le rôle du challenger que dans celui du chassé", philosophait Lacourt, visiblement peu inquiet à trois semaines des Mondiaux: "Le travail a été fait. Je n'ai plus qu'à récupérer."
Fatiguée, Camille Muffat l'était également à l'issue de sa victoire sur 400 m, arrachée au sprint à la Néo-Zélandaise Lauren Boyle, au lendemain de son succès sur 200, et avant une troisième place méritoire sur 100 m. La championne olympique s'est imposée en 4:04.09, avec 15 centièmes d'avance sur Boyle, un chrono éloigné de sa meilleure performance de l'année, comme sur 200 m, mais qui ne "l'inquiète pas outre mesure". Comme les autres stars mondiales, elle n'entendait pas se tromper de rendez-vous à quelques encablures des Mondiaux de Barcelone.
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