Manaudou finit fort
Manaudou a précédé sa grande rivale de ce meeting l'Américaine Megan Romano de plus de 2 secondes.C'est un signe qui ne trompe. La Française a retrouvé la joie de la compétition et la volonté d'être meilleur que son adversaire. Pourtant, la nageuse de 24 ans, qui espère participer aux jeux Olympiques de Londres en 2012, s'était qualifiée pour la finale du 200 m dos en terminant seulement 5e des séries (2:17.13), près de 4 secondes derrière Romano, meilleure temps des qualifications (2:13.15) et très loin de son record de France des Championnats de France de Dunkerque en 2008 (2:06.64). Pas de quoi décourager la championne qui fait preuve d'une humilité étonnante. Après avoir repris l'entraînement en septembre 2010, la Française a connu une phase de doutes: "Les deux trois premiers mois ont été très difficiles. Je pleurais dans mes lunettes pour tous les entraînements. Je sortais et me disais 'si le prochain c'est comme ça, j'arrête", a-t-elle raconté sur Infosport. "Et puis il y avait toute l'équipe qui était derrière moi, qui m'encourageait, et ça c'est quelque chose que je n'avais pas connu avant, c'est vraiment une autre façon de voir le sport et c'est pour cela que je reste aux États-Unis pour m'entraîner".
"Travailler plus fort"
"J'ai eu la chance de ne pas faire ma première compétition en France, c'est pour ça que j'ai choisi de la faire ici (aux Etats-Unis). Je savais que j'allais avoir beaucoup d'attente et beaucoup de pression. Même si j'en avais déjà eu avant, je pense que j'ai su la maîtriser et je suis contente de mes résultats", a conclu Laure Manaudou. Sa victoire sur 200 m dos est sa deuxième du week-end après celle sur le 200 m nage libre en 1 min 59 sec 30, encore loin de son record du monde en 2007 à Melbourne en 1 min 55 sec 52, battu depuis par l'Italienne Federica Pelligrini. Manaudou s'était également qualifiée pour la finale du 100 m nage libre en finissant 3e des séries mais a été scratchée pour la course de l'après-midi.
Des résultats qui vont l'inciter à travailler davantage dans l'optique d'une qualification olympique. "Je suis à fond parce que je vois qu'avec 9 mois d'entraînement je suis capable de faire des temps assez potables, entre guillemets. On va rentrer (en France) et travailler encore plus fort pour être là pour les sélections des Jeux olympiques, lors des Championnats de France en mars 2011 à Dunkerque", a-t-elle déclaré.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.