Maestri: "plus de complexe à faire"
Il reste de la colère de votre match de samedi perdu 50-23 ?
Yoann Maestri : "Il y a beaucoup de déception. Mais c'est à nous de repartir le plus vite possible sur ce second test et d'évacuer cela. Il faut retrouver une énergie collective forte. Il ne faut pas oublier non plus que ça s'est mal passé, que l'on est attendu au tournant et qu'il faut montrer un tout autre visage. Bien sûr que je reste un petit peu en colère, par rapport à la tournure des événements. On avait bien préparé ce match, on n'a aucune excuse, on a montré trop de largesses face aux Australiens qui en ont profité. On a pris des essais trop faciles."
Vous avez la sensation d'avoir lâché mentalement à un moment du match ?
Y M : "Ce n'est pas une question d'avoir lâché ou non. On a fait des erreurs qui nous ont coûté très cher face à cette équipe redoutable. On peut perdre un match contre meilleur que soi en ratant la pénalité de la gagne...mais là, on est en colère par rapport à nous. On les a mis trop facilement sur de bons rails."
Appréhendez-vous de retrouver les Australiens ?
Y M : "On n'a plus de complexe à faire. Il faut que l'on soit plus rigoureux, intransigeant envers nous-mêmes et déterminé à avoir des résultats meilleurs. On affronte peut-être des équipes qui sont mieux en place que nous actuellement, ont de meilleurs résultats que nous dans le temps. Nous, on n'a pas eu de très bons résultats dans le Tournoi, on aurait pu faire mieux, alors, qu'au moins on ne donne pas de points facilement !"
Que vous faut-il changer pour espérer l'emporter ?
Y M : "Je ne sais pas s'il faut changer quelque chose... Ce qui nous pousse collectivement cette semaine c'est d'être beaucoup plus rigoureux sur notre défense. Il n'est pas question de réduire la voilure dans le jeu car elle n'était pas si grosse que ça. On ne nous avait rien demandé d'exceptionnel mais de faire un match sérieux et appliqué."
Des retours sont attendus, comme ceux des finalistes du Top 14 ou de Thierry Dusautoir. C'est un motif d'espoir supplémentaire ?
Y M : "C'est important, bien sûr. Mais c'est important aussi que l'on soit des grands garçons et que l'on n'attende pas le retour d'untel ou untel, ou que l'on attendre d'être piqué pour réagir. On doit être dans l'action et pas dans la réaction."
Vous avez donné l'impression de peu batailler au sol, dans les rucks...
Y M : "Le rendu paraît comme cela mais c'est une mécanique, un cercle vicieux. Quand tu prends l'eau, que ça va vite, les ballons sont beaucoup moins faciles à aller gratter et les joueurs adverses avancent, tout s'enchaîne négativement. A nous d'être plus hermétique et on aura plus de possibilités de récupérer des ballons, d'avoir des ballons de contre-attaque. C'est facile à dire mais sur le terrain de rugby, il n'y a pas vraiment de secret: ou tu es dominé, ou tu es dominant. A nous de tout de mettre en oeuvre pour être beaucoup plus dominateur."
Cette déroute n'a pas entamé la cohésion ?
Y M : "On a eu une discussion tous ensemble, on a eu aussi une explication avec les coaches. A un moment c'est à nous de nous resserrer et de rester malgré tout positif pour ressortir meilleur sur ce second test. Il y a de la bonne humeur mais il faut avoir cette défaite en tête, elle nous touche collectivement. Ca doit nous trotter dans la tête, ce n'est pas anodin. On le répète souvent, c'est peut-être idiot, mais oui, il y a quand même beaucoup de qualité dans ce groupe. Les entraînements se passent bien. Tout ça doit être validé par le match."
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