Lucas : "Peur de travailler avec moi"
On peut avoir été entraîneur de Laure Manaudou (1 titre aux JO, 3 titres de championne du monde) et de Federica Pelegrini (2 titres du championne du monde) et être boudé des nageurs. Cest le cas de Philippe Lucas. Pour son franc-parler et ses méthodes dentraînements très physiques (basées sur le foncier) le blond aux lunettes de soleil les plus connues après Polnareff nest pas le plus apprécié des bassins. Dire quil est même lun des plus critiqués ne serait sans doute pas exagéré et la fin houleuse de ses collaborations avec ses athlètes précédentes étayent lidée dun homme difficile à supporter. Pellegrini ? "On ne sest pas croisés (ndlr : après son titre de championne du monde à Shanghai), explique-t-il. Je lai rappelé quelques jours après, elle na pas répondu". Manaudou ? "Elle ma dit un jour que ça la faisait chier que je parle delle. Et moi, ça me fait chier de parler delle". De là à dire que lhomme peut déranger, il ny a quun pas
"Je suis sûr de ce que je fais"
Plus récemment, cest le cas du dossiste Benjamin Stasilius, qui a quitté son équipe, le Lagardère Paris Racing pour Amiens qui la révolté. Selon lui, son départ aurait été accéléré par Lionel Horter, directeur des équipes de France. Ce à quoi a répondu le principal intéressé, toujours dans lEquipe : "Il ferait mieux de se poser les vraies questions sur le départ de ses nageurs". Le ton est donné.
Pas de quoi pour autant remettre en questions ses méthodes dentraînement : "Je suis très motivé, jaime entraîner. Si demain ça me branche plus, jarrête. Je suis sûr de ce que je fais." Les faits lui donnent raison. Depuis 2004, loriginaire de Melun a cumulé les distinctions, que ce soit avec Manaudou, Pellegrini ou Camelia Potec (médaille de bronze des Mondiaux de Rome en 2009). Malgré certaines incompréhensions, son discours zozotant continue de convaincre et ses projets sont encore nombreux. En priorité, "qualifier certaines nageuses comme Magali Rousseau ou Coralie Dobral" pour les JO. Ensuite, faire revenir Amaury Leveaux (deux fois vice-champion olympique à Pékin) à son meilleur. De quoi largement lui faire oublier ses récents déboires. Et, si les résultats sont une fois de plus au rendez-vous, prouver que cest sans doute lui, qui avait raison.
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