Lloris a été géant, Neuer pas si grand
Hugo Lloris l’a si souvent répété pendant cet Euro. Ce genre de match au couteau se joue au mental. Avec la fatigue, quand le corps ne suit plus, c’est la tête qui accomplit des miracles. Lui l’intello des Bleus, le discret, le capitaine a tenu fermement la barre. Il refuse pourtant de parler de ses performances personnelles et demande d’attendre le prochain match pour parler de ses performances et de son Euro. Du match d’ouverture jusqu’à la finale, Lloris a été le plus constant des Bleus. Et il n’est pas loin d’être le plus brillant. Considéré comme le meilleur gardien du monde, Manuel Neuer n’a pas tenu la comparaison.
Lloris au sommet de son art
Impeccable sur sa ligne, Lloris a écoeuré la Mannschaft de ses coups de manchettes. Tout lui a réussi comme cette ultime parade sortie de nulle part alors que le coup de tête de Kimmich prenait la direction du petit filet (90e +2). Depuis le coup d’envoi, Lloris avait l’œil du tigre. Vigilant sur la volée de Can (14e) ou la frappe de Schweinsteiger détournée au-dessus du but (26e). A défaut de produire un jeu chatoyant, les Bleus avaient misé sur une grosse défense devant le portier des Spurs. Le sacrifice de toute une équipe a payé. Lloris a juste fini le travail. Rien ne pouvait arriver puisque même le poteau était avec lui et contre le malheureux Kimmich. Son meilleur match en bleu ? « Ce n’est pas le moment de faire le bilan, rétorque-t-il. Il reste un match encore plus important pour nos carrières à tous. »
Neuer a fauté
Tout l’inverse de son alter-ego allemand, Manuel Neuer, déjà champion du monde mais éliminé de l’Euro. Extra-terrestre des cages, l’Allemand est retombé sur terre jeudi. Il reste le meilleur gardien de la planète mais son aura ressort un peu cabossé du Vélodrome. Il lui a suffi d’un petit coup de moins bien. Un peu de malchance aussi. Battu par Griezmann sur le penalty, le gardien allemand a surtout lâché son équipe sur un centre de Paul Pogba. Sa sortie un peu courte devant Olivier Giroud s’est accompagnée d’une toute petite main pour dégager le ballon. Qui traînait par là ? Antoine Griezmann qui a réussi le doublé et mis la France hors de portée alors que les Allemands poussaient pour revenir. « Neuer a presque capté le ballon mais ça a rebondit sur Griezmann », a déploré Joachim Löw sans incriminer son ange-gardien déchu.
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