Les ténors intraitables le samedi
Nadal sans ciller
Avec ses prestations face à John Isner ( 6-4, 6-7[2],6-7[2], 6-2, 6-4) et Pablo Andujar (7-5, 6-3, 7-6), Rafael Nadal avait procuré quelques craintes sur son état de forme et surtout sur sa capacité à défendre son titre. Le Majorquin avait en effet montré quelques faiblesses, bien loin de son statut de N.1 mondial. Mais, pour son troisième match du tournoi, Nadal n'a pas eu à forcer son talent pour se défaire du Croate Antonio Veic, issu des qualifications. Sous un franc soleil, il lui a réglé son compte en 1h41 de jeu et trois petits sets (6-1, 6-3, 6-0). "Je me suis senti beaucoup plus positif, c'est bien meilleur que les matches précédents, a estimé l'Espagnol. Bien sûr, il reste encore de petites choses à améliorer". Car si Nadal a facilement gagné, il a encore commis quelques erreurs étranges. Son coup droit a en effet encore déraillé en quelques occasions, comme sur cette balle sortie de 30 bons centimètres alors que le court lui était ouvert, ce qui a permis à Veic de débreaker à 4-3 dans le deuxième set. Le genre d'erreur qu'il lui faudra impérativement éviter au tour suivant où Nadal sera opposé au Croate Ivan Ljubicic, tombeur de l'Espagnol Fernando Verdasco (N.16).
Exit Verdasco !
Huitième de finaliste à Roland-Garros l'an passé, finaliste à Estoril début mai, Fernando Verdasco a vu son aventure parisienne écourtée par Ivan Ljubicic. Ce dernier, qui restait sur deux victoires face à l'Espagnol (Dubaï 2005, Shanghaï 2009), a réalisé la passe de trois avec une bonne dose de panache et un solide service. Face à un adversaire qui semblait peiner à trouver son rythme, Ljubicic n'a pas eu trop de mal à prendre la rencontre à son compte. Après une premier set parfaitement géré (6-3), le Croate a toutefois dû hisser son niveau de jeu pour remporter la deuxième manche au tie-break (7-6[6]). Breaké 2-3 dans l'ultime set, Ljubicic renversait la vapeur sans tarder pour s'imposer sur un court N.1 à l'ambiance un peu tiède (6-4). Il y a fort à parier que face à Nadal, il en sera autrement.
Troicki va plus haut
Pour la première fois de sa carrière, Viktor Troicki, tête de série N.15, s'est qualifié pour un huitième de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Sur la terre battue parisienne, il a obtenu son billet pour ce stade du tournoi en battant l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov (N.21) en quatre sets (6-4, 3-6, 6-3, 6-4). A 25 ans, le Serbe, finaliste cette saison à Sydney, avait calé au troisième tour l'an passé face au Russe Mikhail Youzhny. Au prochain tour, Troicki affrontera le vainqueur du match entre Andy Murray (N.4) et Michael Berrer.
Murray se fait une frayeur
Andy Murray (N.4) sest fait peur. Pas tennistiquement, tant lEcossais était supérieur à son adversaire ( victoire 6-3, 6-2, 6-2), mais suite à une torsion de sa cheville droite au début du deuxième set (à deux jeux 2 à 1). Grimaçant et inquiet, Murray a reçu les soins du médecin sur le court avant de reprendre le match encore en boitillant. Tant bien que mal, en serrant les dents, il a gardé le contrôle de la rencontre, cherchant parfois à abréger les échanges pour séviter des courses inutiles. En revanche, il devra être en pleine possession de ses moyens pour affronter son prochain adversaire, Viktor Troïcki.
La phrase du jour
Viktor Troicki, au sujet de son prochain match face à Andy Murray : "Je ne sais pas comment il s'est blessé, je n'ai pas du tout vu son match, donc je ne peux pas juger de la gravité de sa blessure. Mais s'il est blessé et qu'il ne peut pas courir, je vais bien sûr essayer den tirer avantage. Moi, je veux gagner mon match, et il ferait la même chose s'il était à ma place. Nous sommes des professionnels, donc nous essayons avant tout de gagner. Parfois pas de la plus jolie manière, mais c'est comme ça !"
Acte II pour Djokovic
Dos à dos à lissue des deux premiers sets (6-3, 3-6), entamés vendredi soir, Novak Djokovic (N.2) et Juan Martin Del Potro (N.25) ont repris leur terrible bras de fer sur le Suzanne Lenglen devant un public ravi du spectacle offert. A égalité autant sur le plan comptable que tennistique la veille, laffrontement de samedi a pourtant rapidement penché en faveur du numéro 2 mondial, travailleur infatigable en fond de court, qui a fini par écurer son adversaire à force de revers long de ligne et damorties parfaites. Pourtant, lArgentin a essayé de répliquer. Mais ses coups droits lâchés à pleine puissance et service de plomb nont pas suffi. Les rallyes imposés par le "Djoker" ont eu raison de sa ténacité. Incertain avant le début du tournoi, gêné par des problèmes de hanche, la « Tour de Tandil » a donc fait avec les moyens du bord. "Aujourd'hui, il a commencé le match bien mieux que moi, a commenté Del Potro. Il a su saisir plus ses chances et il a fait que le match a été très difficile". Certainement encore un peu à cours de compétition, il peut quitter le tableau en se targuant davoir chipé un set à la terreur du moment. « Nole » a décroché une quarantième victoire de rang en concluant la rencontre : 6-3, 6-2 et à son aise physiquement. Une fraîcheur dont il aura besoin dès demain (dimanche) pour retrouver Richard Gasquet (N.13) en huitièmes de finale.
Soderling irrésistible à Paris
Si son début de saison n'a pas été exempt de reproche, Robin Soderling (N.5), double finaliste des Internationaux de France s'est débarrassé du qualifié argentin Leonardo Mayer : 6-1, 6-4, 6-3. Bien plus à l'aise que son adversaire sur l'ocre parisien, le Suédois a servi le plomb durant la rencontre pour asphyxier le droitier sud-américain. Sans surprise, Soderling rejoint la deuxième semaine de Roland-Garros pour la troisième année consécutive. La confirmation, encore une fois, que sur la terre parisienne, Soderling est irrésistible.
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