Les Pays-Bas vainquent leurs démons et le Costa Rica
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Entre la meilleure attaque de la compétition (12 buts inscrits) et la meilleure défense (2 buts encaissés), c'est cette dernière qui a pris le pas. Dans le sillage d'un Navas qui a longtemps paru invincible, le Costa Rica a réussi à emmener les Pays-Bas là où il le voulait, à savoir la séance de tirs au but. Il n'avait simplement pas prévu que ces Néerlandais ne souhaitaient pas rejoindre leurs malheureux devanciers, si souvent éliminés par le passé dans cet exercice. Et pour échapper à cette malédiction, ils avaient un atout secret dans leur manche...
Louis Van Gaal, fidèle à sa réputation d'alchimiste, avait expérimenté une nouvelle formule pour affronter le Costa Rica. Avec trois attaquants, Depay soutenant Robben et van Persie dès le coup d'envoi, et Dirk Kuyt dans un surprenant rôle d'arrière droit, le sélectionneur néerlandais tentait de surprendre les "Ticos". Sans succès car les Costa Riciens avaient bien préparé leur affaire. Bien organisés en défense, habiles en contres, ils faisaient peser une menace constante, quoique relativement peu tranchante, au dessus des têtes oranges. Et surtout, ils possèdent en Keylor Navas le gardien révélation de cette Coupe du monde. Le portier de Levante, en lévitation, était de nouveau le héros de cette première période, d'abord en détournant du pied une frappe de van Persie (22e), puis une frappe de Depay (29e) avant de terminer en apothéose avec une envolée horizontale magnifique pour sortir un coup-franc enroulé de Sneijder (39e). Ce qui s'appelle l'état de grâce...
Robben de gala
Même schéma à la reprise avec des Bataves qui pressent et des Ticos qui résistent face à l'intenable Arjen Robben. Encore une fois dans un grand soir, la fusée du Bayern multipliait les accélérations dévastatrices mais le manque de soutien ou un crampon costa ricien mettaient à mal ces tentatives. De fait, le jeu s'enlisait dans un attaque-défense stérile et pauvre en occasion de but. Une aubaine pour les Ticos, trop heureux de cette deuxième période complètement sclérosée. Les cadres oranges sonnaient bien la révolte mais un coup-franc de Sneijder trouvait le montant de Navas, pour une fois battu (82e) avant que van Persie ne bute une nouvelle fois sur la main ferme du dernier rempart costa ricien (84e). Béni des dieux, il était même suppléé sur sa ligne lors des ultimes secondes du temps réglementaire quand Tejeda détournait sur sa propre barre une reprise à bout portant de van Persie (90e). Pas de doute, la baraka avait choisi son camp.
Le Costa Rica n'aura donc pas perdu, dans le temps réglementaire, contre l'Italie, l'Angleterre, l'Uruguay, la Grèce et les Pays-Bas. Contre ces derniers, il aura tout de même fallu attendre la 106 e minute pour voir le premier tir au but du match du côté des hommes de Pinto... Avant cela, Navas avait détourné une tête de Vlaar à bout portant (93e). La routine ou presque pour le gardien du Costa Rica... Le hold up du millénaire n'était même pas si loin puisqu'Urena, au terme d'un raid solitaire, rappelait que les Pays-Bas avaient, eux aussi, un bon gardien (Cillessen). Tandis que la séance des tirs au but tant espérée par le Costa Rica était tout proche, Wesley Sneijder offrait un dernier sursaut à la bête orange mais son tir venait mourir sur la transversale (119e). Pour la 3e fois, Navas était sauvé par l'un de ses montants. Cela semblait donc écrit à l'avance, le Costa Rica allait éliminer les Pays-Bas aux tirs au but. Sauf que...
L'incroyable pari gagnant de van Gaal
Alors que le spectre des cruelles défaites dans cet exercice refaisaient certainement surface dans les esprits néerlandais, Louis van Gaal tentait l'électrochoc pour exorciser les démons. Dans un coup de poker incroyable, il sortait son gardien Cillessen pour le remplacer par Tim Krul, jugé plus spécialiste des penalties ! Et le risque payait ! Alors que Navas rentrait pour une fois dans le rang, Krul détournait magnifiquement les tentatives de Ruiz et Umana ! Louis van Gaal est définitivement un génie.
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