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Les meilleures et pires séries de sport pour le confinement

Après avoir listé les meilleures et pires films de sport pour le confinement, place à un terrain de jeux encore plus large : les séries fictives et documentaires. Entre manga japonais, série américaine pour ado ou documentaire hyper romancé : voici notre sélection non exhaustive, et assurément subjective.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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  (WANG GANG / IMAGINECHINA)

• Les classiques

Alors oui, c’est un dessin animé, mais comment commencer autrement que par le cultissime Olive et Tom (1983, Japon), ou Captain Tsubasa en version originale. Le célèbre manga de football n’est pas la meilleure série de sport, avouons-le, mais c’est sans doute la madeleine de Proust la plus universelle en la matière. Qui n'a pas passé des heures devant les chocs interminables entre le Newteam d’Olivier Atton et la Muppet de Mark Landers. Sans parler des multiples tentatives ratées de reproduire les combinaisons des frères Derrick. Pas un chef-d’œuvre, mais une vraie valeur sûre au pays des Foot 2 Rue (2005) et Galaktik Football (2006).

Parlons de vraie séries à présent, mais restons dans le football. En effet, la dernière tentative en date pourrait bien devenir une référence. Ainsi, The English Game, sortie le 20 mars sur Netflix, raconte le football des années 1870 sur et en dehors des terrains, lorsque des ouvriers veulent se frotter aux bourgeois. Un cocktail historico-sportif des plus réussis. Tout comme le feuilleton sportivo-psychologique, La Diva du Divan (2011). Un show passé relativement inaperçu en France, mais qui ,dans une sorte de Dr House sportif, décrypte l’importance du mental dans la performance sportive.

Mais LE sport le mieux utilisé en série est incontestablement le football américain. Assez peu médiatisé en Europe, le foot US a accouché de véritables réussites comme Coach (1989), qui compte l’histoire de l’entraîneur de l’université du Minnesota, ou The League (2009), qui tourne en comédie la passion de plusieurs pères pour les fantasy league. Toutefois, c’est bien Friday Night Lights (2006) qui demeure LA référence. Souvent considérée comme la meilleure série de sport, elle raconte avec brio la vie de la ville texane de Dillon et de son équipe de football américain. A (re)découvrir.

Amérique toujours, ce confinement peut être l’occasion de replonger dans les archives pour redécouvrir The White Shadow (1978), ou l’histoire d’un joueur des Chicago Bulls contraint à la retraite par ses genoux, qui devient coach d’une équipe d’un lycée de Los Angeles, composée de jeunes en perte de repères. Autre série sportive qui s’éloigne des terrains, Pitch (2016) narre l’histoire de la première femme à intégrer la ligue de baseball masculine. Un régal. Tout comme Sports Night (1998), une série comique qui plonge dans les coulisses d'une émission de télévision sportive. 

• Les séries documentaires

En matière de séries documentaires, Netflix a vite profité du manque de proposition dans ce domaine pour s’imposer. Spoiler : toutes les séries qui vous seront proposées sont disponibles sur cette plateforme. Le football américain étant une entité dans la culture américaine, Netflix a misé dessus, notamment avec Last Chance U (2016). En 4 saisons, on y suit deux équipes bien distinctes des championnats nationaux juniors : les East Mississipi Community College puis les Pirates d’Independence Community College. Avec des coachs très charismatiques, des joueurs aux histoires torturées, des professeurs dévoués et des scénarii haletants, c’est le cocktail parfait pour une série à succès. Petit bonus : les coups de gueule de Buddy Stephens sont inégalables.

Pour les amateurs de “vrai” football, Sunderland till I Die (2018) est une réussite par son scénario dingue et ses personnages attachants. Les réalisateurs pensaient filmer la remontée de Sunderland en Premier League. Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu : suspense, ascenseur émotionnel, argent et fervents supporters, cette série vous plonge dans les méandres de la vie d’un club de foot. La saison 2 arrive la semaine prochaine, de quoi vous refaire la première saison en plein confinement. A dévorer !

Certains auront peut-être de quoi critiquer la série suivante, et pourtant. Cheer suit pendant une saison la vie des Navarro College Bulldog Cheer à travers le portrait de plusieurs athlètes au passé souvent difficile et qui ont trouvé dans le cheerleading un moyen de s’épanouir. Derrière les apparences de ce sport, on en apprend surtout sur leur quotidien, les (très) intenses efforts qui leur sont demandés afin de les mener au titre national, et surtout les blessures, nombreuses, qui mettent à mal toute une équipe.

A ne pas manquer non plus, Formula 1 et Losers, les deux dernières séries à succès de la plateforme américaine. Sport souvent peu médiatisé, la formule 1 est dévoilée au grand jour dans « Drive to survive » (2019), qui lève le voile sur les coulisses du paddock. Dans une autre registre, Losers (2019) s’intéresse à ceux qu’on aime détester, ou du moins oublier : les perdants. Enfin, les séries documentaires se sont aussi attaqué à des histoires bien plus tragiques : les crimes. Par exemple, la saison 1 d'American crime Story revient sur l'affaire O.J Simpson ). Avec un procès ultra médiatisée, une star incontestée du foot américain et un meurtre sordide, à vous de choisir : OJ est-il coupable ? Dans la même veine, Dans la tête d’Aaron Hernandez (2020) revient sur le crime du tight end des Patriots et interroge également sur les conséquences des traumatismes crâniens dans le sport.

• Les ratés 

Le sport est un excellent sujet pour une série. Mais parfois, les essais ne sont pas concluants. Si Olive et Tom a connu un large succès, plusieurs séries ont tenté de copier sa bonne recette, avec plus ou moins de succès. C’est le cas de L’Ecole des champions (1992), diffusée pendant le Club Dorothée. Le pitch : un jeune Français, Benjamin Lefranc, très doué est repéré pour intégrer une équipe de football à Gênes. Pire, si ce dessin-animé n’est pas tombé dans l’oubli, c’est à cause d’une polémique. Présenté comme une production française pour des histoires de droits, la série était diffusée au Japon depuis au moins un an. La collaboration entre les deux pays aurait mal tourné… Pas de quoi redorer de L’Ecole des champions

Outre les dessins animés, il y a aussi les séries pour ados qui ont fait leur temps. Make it or break it (2009), une série sur de jeunes gymnastes américaines qui rêvent de participer aux Jeux Olympiques en est la preuve. Si la première saison aborde quelques sujets intéressants comme le poids, l’anorexie, la pression sociale ou encore l’influence d’un coach, les histoires tournent vite autour des amourettes de chacune et de leur concurrence. Une série pour ados qui doit rester dans son temps. 

Et dans le genre “série d’ado”, quoi de mieux (ou de pire) que Blue Mountain State (2010) ? A la base, on pense regarder une série sur le football américain. Sauf qu’en trois saisons, les scènes de matches se comptent sur le doigt d’une main. En vérité, il s’agit d’une sorte d’American Pie version longue, qui jongle sur les clichés fantasmés des universités américaines. Plus bête que méchante, BMS comblera les ados. Mais pas au-delà. Finalement, sa vraie réussite reste son générique. Give me yeaaaah !

Elena Cervelle & Adrien Hémard

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