Les manifestations au Brésil dégénèrent encore
A Rio de Janeiro, où plus de 300.000 personnes ont manifesté, des heurts violents ont éclaté devant la mairie entre un groupe de manifestants radicaux et la police qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Au moins 62 personnes ont été blessées dont un journaliste de la TV Globo, touché au front par une balle en caoutchouc. Des manifestants ont brisé des vitrines, pillé au moins un magasin d'électroménagers et une grande confusion a régné tout la soirée. A Brasilia, des manifestants ont attaqué le ministère des Affaires étrangères d'où ils ont été refoulés de justesse par la police. Un groupe de manifestants a réussi à briser une des portes vitrées d'entrée du bâtiment officiel et a été empêché in extremis d'y pénétrer par la police. 55 fenêtres ont été brisées ainsi qu'un vitrail de la cathédrale projetée par Oscar Niemeyer. 35 manifestants ont été blessés dont trois gravement.
Jet de pierres sur les minibus de la FIFA
A Vitoria, un groupe de manifestants a détruit les cabines de péage d'un pont qui relie la ville à sa voisine. Devant le tribunal de Justice, le bataillon de choc a dû intervenir avec des gaz lacrymogènes pour disperser un groupe radical. A Salvador de Bahia, théâtre de la première manifestation dans l'après-midi, des affrontements violents ont également éclaté entre une partie des 20.000 manifestants et les policiers. Les manifestants ont incendié un bus et tiré des jets de pierres sur des minibus de la Fifa, organisatrice de la Coupe des Confédérations qui se dispute actuellement dans le pays et du Mondial dans un an.
Belem a connu des affrontements entre policiers et manifestants refoulés par des gaz lacrymogènes, tout comme Campinas (Etat de Sao Paulo), où des manifestants ont lancé des pierres et cassé des vitres de la mairie. La garde municipale a réagi avec des gaz lacrymogènes et des sprays au poivre. Au moins sept personnes ont été blessées dont deux gardes et un journaliste. Des affrontements police-manifestants ont également eu lieu à Porto Alegre (sud), berceau du Forum social mondial anti-Davos. Sao Paulo comme à Rio, les protestataires s'en sont pris, parfois violemment, à des militants de gauche syndicaux ou du Parti des travailleurs (PT) au pouvoir, qui se sont fait arracher et brûler leurs drapeaux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.