Les grands absents de la Coupe du Monde
Robert Pires (2002) : Énorme coup dur pour l'équipe de France. A l'occasion d'un match de Premier League contre Newcastle, l'ailier d'Arsenal contractait l'une des pires blessures qui soient pour un footballeur : une rupture des ligaments croisés. Verdict; "Bob" en aura pour six mois, et manquera assurément la Coupe du Monde en Asie. Intenable et en progrès constant sous les ordres d'Arsène Wenger, l'ancien Marseillais réalisait pourtant cette année là une saison absolument époustouflante. La blessure de Pirès, qui décrochait en fin de championnat la distinction de "meilleur joueur de Premier League", anéantissait Roger Lemerre, le sélectionneur de l'équipe de France, qui avait bien l'intention d'en faire un leader du groupe tricolore au Mondial 2002. De là à affirmer que l'absence de l'ancien Messin et le parcours chaotique des Bleus en Corée sont liés... Il n'y a qu'un pas.
Djibril Cissé (2006) : L'ancien Marseillais est incontestablement le plus malheureux de cette petite liste non exhaustive des absents de la coupe du monde. En 2004, "Djib'" avait déjà manqué la Coupe d'Europe en raison d'une suspension de six mois, consécutive à son expulsion contre le Portugal, chez les Espoirs. A l'occasion d'un match amical contre la Chine, l'attaquant des Bleus retombe mal sur sa jambe droite, après s'être facturé la gauche un an plus tôt. Le diagnostic est cruel et sans appel : fracture tibia-péroné. Raymond Domenech, le sélectionneur de l'époque avait donné un signe tangible de son équipe du moment en titularisant Cissé aux côtés d'Henry. Sans le forfait du nouveau Bastiais, l'éclosion de Franck Ribéry sous le maillot frappé du Coq aurait pu prendre quelques mois de plus.
Romario (1998) : Au Panthéon des grands joueurs maudits, l'ancien attaquant brésilien aurait incontestablement sa place. Lors du stage de préparation du Brésil en France, Romario se blessait à l'entraînement et devait renoncer à la grand-messe du football mondial. Quatre ans plus tard, c'est le sélectionneur Luiz Felipe Scolari qui le prive de Corée/Japon 2002, en ne le convoquant pas parmi les 23. Les deux fois, les larmes de Baixinho feront la une des journaux brésiliens.
David Beckham (2010) : "Becks" avait un rêve : devenir le premier joueur anglais à disputer quatre coupes du monde. Mais un jour de Mars 2010, le "Spice Boy" se blessait au tendon d'achille sous le maillot des Rossoneri. "Nous devons attendre les résultats de l'échographie, mais il semble qu'il ne participera pas à la Coupe du monde'', avait immédiatement précisé Fabio Capello, alors sélectionneur des Britanniques. Un diagnostic est dur à avaler pour Beckham, qui, à 34 ans, avait du travailler très dur pour demeurer à un niveau convenable. Conscient du professionnalisme et de l'impact de l'ancien Parisien sur ses coéquipiers, le coach italien l'invitait finalement à accompagner le groupe en Afrique du Sud.
Michael Ballack (2010) : Comme son coéquipier Michael Essien à Chelsea, Ballack, victime d’un tacle à la cheville droite en finale de la Coupe d’Angleterre, doit déclarer forfait. Le plus "drôle" dans l'histoire, c’est que l’incident est intervenu lors du dernier match de la saison pour Chelsea et qu’il met en cause Kevin Prince Boateng, allemand de naissance et naturalisé ghanéen le 12 mai dernier. Capitaine de la Mannschaft depuis 2004, Michael Ballack (98 sélections, 42 buts), avait d'abord minimisé la nature de sa blessure, affirmant le soir-même à son sélectionneur Joachim Low "qu'il n'avait rien de cassé". Finalement, l'ancien joueur du Bayern restera bien à la maison.
Mais aussi : Nesta (2010), Ashey Cole (2010), Nani (2010), Ravanelli (1998), Ferdinand (2010), Essien (2010)...
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