Les Bleus poursuivent leur série au Danemark
Le match n’avait pas commencé que les Danois avaient déjà raté leur soirée. La victoire de l’Albanie, plus tôt dans la soirée, avait éteint leurs derniers espoirs de qualification directe pour l’Euro 2016. Pour autant, Didier Deschamps avait exhorté ses joueurs à ne pas "s’installer dans un confort", conscient qu’une quatrième victoire de rang éteindrait définitivement les doutes levés par les deux défaites inquiétantes subies en mars (Brésil) et juin (Albanie). Après sept minutes de jeu, le sélectionneur se frottait déjà les mains.
Giroud, l'opportuniste
Sortis sous les sifflets du public bordelais en septembre dernier, contre la Serbie (2-1), menacé par l’émergence d’Anthony Martial et son nouveau statut de remplaçant à Arsenal, Olivier Giroud, titularisé en l’absence de Karim Benzema, n’a pas tardé à faire taire ses détracteurs. Dès la troisième minute de jeu, sur une jolie passe de Martial, justement, Giroud déclenchait une frappe à ras de terre à gauche de la surface, glissant le ballon sous le bras de Kasper Schemichel (3’). Le gardien n’était pas exempt de tout reproche. En revanche, ce dernier ne pouvait rien faire sur la deuxième offensive française, trois minutes plus tard : il repoussait d’abord la tête de Giroud, mais l’attaquant tricolore restait attentif et doublait la mise en poussant le cuir dans le but vide (6’). Les Bleus avaient déjà fait le break.
Ce début de match tonitruant mettait pour de bon la tête des locaux sous l’eau. Découragés, ils se montraient bien incapables de construire le jeu et de menacer Steve Mandanda, qui ne devait s’employer qu’une seule fois en première mi-temps, sur une frappe de Bendtner à l’entrée de la surface (29’). L’équipe de France, qui se portait vers l’avant avec une envie et une facilité impressionnantes, levait le pied et se montrait de moins en moins entreprenant au fil du match. Les rares sursauts, au retour des vestiaires, n’étaient pas concrétisés : un duel manqué par Giroud, qui passait à côté du triplé en tentant un lob présomptueux alors qu’il se présentait seul face à Schmeichel (65’), ou une demi-volée ratée de Martial, qui envoyait le ballon au-dessus des cages danoises (80’). Dans le temps additionnel, Erik Sviatchenko, entré en cours de jeu, sauvait l’honneur en nettoyant la lucarne de Mandanda, d’une superbe frappe des vingt-cinq mètres (90’+2).
Martial, la confirmation
La réduction du score n’y changeait rien, et les Bleus décrochaient un quatrième succès d’affilée, résultat d’autant plus encourageant que Deschamps avait largement remanié son onze (huit changements par rapport à l’équipe vainqueur de l’Arménie). La grosse satisfaction tricolore du soir s’appelle Anthony Martial : percutant, rapide et technique, il a constamment porté le jeu français vers l’avant, et surtout vers le haut. La confiance des Bleus est retrouvée avant deux rendez-vous amicaux d’un tout autre calibre, contre l’Allemagne (le 13) et l’Angleterre (le 17) en novembre.
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