Les Bleus au bon souvenir roumain
Roumanie rime avec mauvais souvenirs pour les Bleus. Lors de leurs trois dernières oppositions face à la formation de Razvan Lucescu, l'équipe de France a buté sur un groupe compacte défensivement face auquel elle n'a pas réussi à se détacher. Trois matchs nuls, dont l'indigeste (0-0) à l'Euro 2008, resté dans les mémoires pour son absence de spectacle. Le quatrième match à la tête des Bleus pour Laurent Blanc s'annonce donc plus que fermé. Parallèlement à ça, certaines interrogations au sein du groupe France restent en suspens. Notamment dans le domaine du leadership. A la recherche d'un capitaine pour donner une impulsion à son groupe depuis sa prise de pouvoir, le Président voit sa quête rester infructueuse. Pas sûr que le "profiler", venu questionner les joueurs jeudi à Clairefontaine pour dresser leur portrait, trouve le meneur d'hommes tant recherché. A l'heure actuelle, la carte Florent Malouda, 30 ans et titulaire indiscutable avec les Blues avec Chelsea est la plus sérieuse. Plébiscité par certains de ses partenaires, comme Guillaume Hoarau, le Guyanais est apprécié, même si rien n'est fixé. La solution pour le technicien français ? Un groupe sans leader construit sur le collectif : " Il n'est pas impossible que cette équipe là se construise avec un esprit commun", confie Laurent Blanc.
Meneur naturel ou pas, l'équipe de France va devoir conserver la dynamique positive aperçue en Bosnie. Face à une équipe joueuse, les Bleus avaient su trouver les espaces pour "enfin" faire vivre le ballon. Contre la Roumanie, la tâche sera tout autre, tant les hommes de Lucescu ont une défense hermétique. Laurent Blanc devra trouver la solution pour percer cette muraille et pourquoi pas s'inspirer du match nul (2-2) obtenu à Constanta, en octobre 2008. Match mémorable de l'ère Domenech, les Français avaient su revenir au score après avoir été menés (2-0), avec à la clef une frappe limpide de Yoann Gourcuff à plus de 30 mètres. Surtout, ils avaient montré qu'ils pouvaient jouer avec deux meneurs de jeu : Gourcuff au centre et Ribéry désaxé. Une association qui sera certainement reprise samedi soir au Stade de France, avec la paire Gourcuff-Nasri.
Mais si l'équipe de France est en pleine refonte, la situation de la Roumanie n'est pas à envier pour autant. Déchirée par des querelles internes, notamment pour savoir à qui attribuer son numéro 10, la formation de Razvan Lucescu pointe aujourd'hui au 46e rang mondial. Elle doit composer sans son ancienne gloire, Adrian Mutu, pris pour dopage (sibutramine) et suspendu neuf mois et reste sur trois matchs nuls. Sa dernière victoire remonte à novembre 2009.
Un temps incertain pour la rencontre, Alou Diarra (cheville droite) devrait faire partie de l'effectif. Contrairement à Abou Diaby, dont la présence parait improbable. En défense, il faut noter le retour d'Anthony Reveillère, cinq ans après sa dernière sélection nationale. C'était le 11 octobre 2003 pour une victoire (3-0) contre Israël. Le défenseur lyonnais profite des absences de Sagna (touché à la cuisse gauche) et déjà rentré à Londres. Certainement titulaire samedi soir, il pourrait être de nouveau aligné mardi, à Metz, face au Luxembourg en cas de prestation convaincante.
Le Luxembourg craint la Biélorussie
Dans les autres matchs du groupe D, le Luxembourg, qui a enregistré deux défaites, accueille la Biélorussie. En tête du groupe, à égalité de points avec l'Albanie, les Biélorusses devront confirmer leur bon début de compétition. D'autant que de son côté Luc Holtz, le sélectionneur luxembourgeois a montré quelques signes d'inquiétude sur l'investissement de ses joueurs : "J'espère que la motivation de mes joueurs est la même pour ces deux matchs. Celui pour qui ce n'est pas le cas, il ne va pas joueur longtemps." Le message est clair.
La Bosnie-Herzégovine, pour sa part, se déplace en Albanie. Grâce à son succès contre le Luxembourg (1-0) et son match nul en Roumanie (0-0), l'Albanie figure en position idéale et aura à cur de ne pas gâcher la belle opportunité qui s'offre à elle.
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