Les Bleus arrivent lancés pour l'Euro
Un cycle de propulsion en chasse un autre avec toujours le même objectif : mettre la France sur l’orbite de son Euro. La poussée initiale de deux années de matches amicaux s’est achevée par une victoire sur la Russie 2-1. Place aux matches de préparation (le Cameroun le 31 mai à Nantes et l’Ecosse le 4 juin à Metz) pour le deuxième étage de la fusée bleue. La première mission est réussie pour Didier Deschamps qui a su, malgré l’affaire de la sex-tape mettant en cause Valbuena et Benzema, redonner de l’amour et de la fierté autour de l’équipe de France. Ses deux derniers matches en fin de campagne ont resserré des liens parfois très distendus et il flotte un parfum d’unité nationale derrière cette équipe.
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Dans la continuité de son succès aux Pays-Bas (3-2), la France a offert un spectacle de qualité sur le plan offensif et quelques inquiétudes sur son arrière-garde. Une question d’équilibre qui va obséder Didier Deschamps jusqu’au match d’ouverture contre la Roumanie le 10 juin prochain. Les Bleus se sont vite rendus la partie facile en ouvrant le score dès la 7e minute par le fringuant N’Golo Kanté à la récupération puis à la conclusion sur un ballon de Griezmann. Buteur plein de sang froid, le milieu de Leicester a peut-être scellé son entrée dans les 23 avec cette action, surtout qu’il a continué à se montrer à son avantage tout au long du match. Avec la tour de contrôle Diarra et un Pogba bien plus à l’aise qu’à Amsterdam, ce milieu avait de la gueule. Comme les Néerlandais vendredi, les Russes ont mis une mi-temps pour rivaliser avec les Bleus. Ils en avaient déjà deux dans la musette après le but de Gignac sur une tête décroisée (2-0, 38e) et ils s’en sortaient pas trop mal car le remuant Griezmann, double passeur décisif, et surtout le Turinois Paul Pogba avaient eu des munitions pour prendre davantage le large (20e, 25e, 34e).
Payet et Coman signent leur entrée
Les coups russes avaient laissé des traces sur Evra qui laissait sa place à Mathieu. Le Barcelonais n’aura pas le temps de démontrer qu’il a un avenir chez les Bleus car il sortait après seulement 7 minutes. Digne entrait à son tour et relançait la Russie. Pris de vitesse, il commettait une faute sur son aile. Sur le coup-franc, Kokorin faisait la même chose que Gignac et marquait d’une tête croisée (2-1, 56e). Heureusement pour Deschamps, ses autres choix étaient payants. Dimitri Payet faisait une entrée fracassante en marquant sur sublime coup franc comme il en a désormais l’habitude. A 30 mètres, sa trajectoire enveloppée battait Akinfeev avec l’aide du poteau (3-1, 64e).
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Ce match amical se débridait totalement quand les Bleus relâchaient trop la pression. Trop pour le sélectionneur qui voyait les Russes revenir en marquant un deuxième. Cela démontre encore que tout n’a pas été parfait et qu’il faudra resserrer plusieurs boulons dans la défense tricolore d’ici début juin. La facilité avec laquelle Zhirkov a remis son équipe sur les rails laisse perplexe (3-2, 68e). Heureusement, les Bleus sont aussi à réaction. Quand ils ont voulu relancer la machine, ils ont trouvé la mire. Lancé lui aussi dans le grand bain avec succès, Coman s’est amusé avec la défense puis le gardien russe qu’il est parvenu à éliminer. Il enroulait ensuite son ballon pour son premier but en bleu (4-2, 76e). Les jeunes bleus regorgent de talent. Deschamps ne l’ignore pas et cela lui offre de nombreuses possibilités pour l’Euro. Le choix du roi.
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