Les Bleues ont besoin d'un bon coup de talent pour remonter à la surface
Un mal pour un bien ? A écouter certaines joueuses ou cadres de l'équipe de France, la défaite concédée face à la Colombie (2-0) a peut-être réveillé les consciences. Comme le dit Camille Abily, "il vaut mieux concéder ce revers en phase de poules plutôt que lors d'un match à élimination directe qui nous renverrait immédiatement à la maison". Il est vrai que, si elle fait toujours tâche, cette contre-performance face aux Sud-Américaines n'entrave pas encore le tableau de marche des filles de Philippe Bergeroo car avec la qualification des quatre meilleurs troisièmes pour les 8e de finale, la perspective d'une élimination reste assez lointaine. Mais, au-delà des calculs mathématiques, certains affirmant même que les Françaises ont perdu pour éviter de retrouver l'Allemagne sur leur route, c'est plutôt la manière qui laisse perplexe.
Un ratio alarmant
Dans le viseur des critiques, la faiblesse chronique de l'attaque tricolore est devenue une véritable rengaine ces derniers mois. Depuis le début de la Coupe du monde, les Bleues ont tenté 37 tirs, dont seulement 10 ont été cadrés, pour un total famélique d'un seul but. Un ratio qui ne saurait suffire pour prétendre au titre suprême. "C'est beaucoup dans la tête mais il y a aussi eu un manque de précision technique, notamment dans les 30 derniers mètres", synthétise Abily. Même constat pour Jessica Houara qui se lamente : "Elles ont deux occasions et ça fait deux buts. Nous, on en a 10 et on n'en met pas".
Le Mexique arrive donc à point nommé pour relancer la machine bleue. "Maintenant, il faut exploser le Mexique. On doit monter en puissance et se lâcher. C'est un match couperet et la Coupe du Monde va partir tout feu tout flamme au prochain match", pense Gaëtane Thiney. Cette dernière, meilleure buteuse des qualifications (13 réalisations) est attendue au tournant, tout comme Delie et Le Sommer. Les trois attaquantes doivent réaffirmer une complicité et des automatismes grippés face à l'Angleterre et la Colombie. Le parcours des Bleues au Canada en dépend en grande partie. "L'Espagne a bien été championne du monde avec une défaite en poules (chez les garçons en 2010)", a rappelé Houara. "On va voir si on a le mental pour gagner une Coupe du Monde".
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