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Lemaitre : "Ça peut encore descendre""

Christophe Lemaitre, qui a amélioré son propre record de France en 9'95 à l'occasion des championnats d'Europe par équipes en Suède n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Le Français, qui ne se lasse pas de limer centièmes par centièmes sa marque, déclare pourtant qu'il reste encore beaucoup de travail à accomplir.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Christophe Lemaitre

Moins de 10 secondes, de la routine pour vous désormais?
"Routinier non, même si ça fait cinq fois en quelques mois, dont deux cette saison, que je cours en moins de dix secondes. Il faut que je continue sur cette voie pour que je m'en lasse un peu. Moins de 10 secondes, c'est surtout le niveau que je dois avoir régulièrement pour tenir la distance par rapport aux meilleurs mondiaux".

Au niveau continental, vous considérez-vous au-dessus du lot?
"C'est toujours intéressant de courir contre Chambers et Obikwelu. Ils font toujours partie des meilleurs, avec leur expérience notamment. Certes, je me sens un peu au-dessus d'eux à l'heure actuelle. Et puis j'ai un peu pris ma revanche (rires) des championnats d'Europe en salle" (Ndlr :Lemaitre avait terminé 3e du 60 mètres, devancé par Obikwelu et Chambers).

Quelle est votre marge de progression à court terme?

"Avec du recul, je vois que ma course est perfectible, comme ce n'était pas également la course parfaite à Montreuil (9.96 le 7 juin). Ça peut encore descendre en travaillant en particulier le départ. Maintenant on va voir ce que je vaux vraiment dans les meetings de la Diamond League, à commencer par Lausanne le 30 juin (sur 100 mètres)".

Avec déjà demain (dimanche) un autre record en vue sur 200 mètres?
"S'il fait aussi beau qu'aujourd'hui (samedi), ça peut aller très vite. Sûr que le record (dont il est co-détenteur en 20 sec 16 avec Gilles Quénéhervé, ndr) est possible, mais je ne dis pas moins de 20 secondes. Il y a de la marge entre 20.16 et 20 secondes. Ce n'est pas tant l'aspect fatigue - je me bonifie généralement avec la répétition des courses- que le manque de repères sur une distance que je n'ai pratiquée qu'une seule fois cette saison".

Doubler à Stockholm, c'est surtout une volonté de votre entraîneur?
"Effectivement, c'était un choix de Pierrot (Pierre Carraz) pour m'habituer à m'endurcir. D'un côté ça m'arrange car je n'en ai pas prévu beaucoup cette saison. Et puis on a fait une séance spécifique 200 mètres il y a quelques jours, en mettant l'accent sur l'accélération à la sortie du virage. Si je sors dynamique (du virage), alors ça pourra se faire (le record)".

100/200 mètres, où va votre préférence?
"Le 100 mètres. J'y prends plus de plaisir, c'est plus explosif, plus électrique, avec aussi plus de tension. Mais si on regarde les bilans, une médaille (aux Mondiaux de Daegu) me paraît plus accessble sur 200 mètres".

Courrez-vous l'un et l'autre à Daegu?
"Si j'ai l'intention de doubler aux Mondiaux, il faut en faire plus (de 200 mètres). mais je me sens aussi plus fort physiquement qu'à Barcelone aux Championnats d'Europe".

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