Légendes du Brésil : Socrates
Une philosophie du football à lui seul, voilà qui résume bien la vie de Socrates. Longiligne et barbu, d’où son physique autoritaire, Socrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira (de son vrai nom) a mené en bon capitaine l’une des plus belles sélections du Brésil lors des Coupes du monde 1982 et 1986. Une Seleçao qui, malgré les Zico, Falcao et Eder, a échoué dans sa quête du titre mondial. Éliminé par l’Italie en 82, lors de ce qui restera l’un des plus beaux matches dans l’histoire de la compétition, le Brésil a buté quatre ans plus tard en quarts de finale contre la France. A cette occasion, Socrates (60 sélections) a vu son tir au but repoussé par Joël Bats.
Clope au bec, verre à la main
Mais ce bon vivant, jamais contre une cigarette et un verre de vin à la mi-temps, reste pour beaucoup plus qu’un joueur de football. Titulaire d’un doctorat en médecine (obtenu en parallèle de sa carrière de sportif), le frère aîné de Raï a créé en parallèle un mouvement politique au sein même du Corinthians, équipe qu’il a fréquenté de la fin des années 70 au milieu des années 80 (1978-1984). "Le football est arrivé par accident, confiait-il il y a quelques années. J’étais plus intéressé par la politique. J’ai toujours les yeux rivés vers les injustices sociales dans le pays."
Socrates a en effet profité de sa notoriété grandissante pour mettre en place avec quelques compagnons de route la Démocratie corinthiane, qui consistait en une prise de décision collégiale au sein du club. Plutôt osé en pleine période de dictature militaire au Brésil. A l'image du personnage.
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