Légendes du Brésil: Roberto Carlos
De Roberto Carlos reste au moins deux images. Un coup-franc insensé propulsé dans les buts de Fabien Barthez d’un extérieur du pied gauche en 1997. Et un centre en cloche transformé en chef d’œuvre par Zidane un soir de finale de Ligue des champions 2002. Cette année-là, le latéral gauche brésilien est en feu. Vainqueur de la C1, finaliste de la Coupe du Roi, il arrive gonflé de confiance pour la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon. Titulaire indiscutable, il devient la quatrième carte du brelan de R royal dont dispose Scolari (Rivaldo, Ronaldo, Ronaldinho). Ce quatuor inscrit seize des dix-huit buts auriverde, menant la Seleçao au titre suprême en Asie. Symbole de son importance dans ce succès, Roberto Carlos termine deuxième du Ballon d’Or derrière son compatriote Ronaldo en fin de saison. S’il ne le sait pas encore, le natif de Garça est à son apogée.
Une armoire à trophées pleine à craquer
Peu considérée à l’Inter Milan, son premier club sur le continent européen, la fusée carioca devient un galactique à part entière au Real Madrid. "Je me souviens que Zidane voulait toujours que je joue à ses côtés, il disait que celui avec qui il s'associait le mieux, c'était moi." Arrivé dans la capitale espagnole en 1996, l’homme aux cuisses de bodybuilder remporte trois coupes aux grandes oreilles (1198, 2000, 2002) et quatre championnat d’Espagne (1997, 2001, 2003, 2007) sous la liquette merengue. En sélection nationale, l’homme au pied gauche dévastateur n’est pas en reste. Double lauréat de la Copa America (1997, 1999) et de la Coupe des Confédérations (1997, 2005), Roberto Carlos compte également une finale de Coupe du monde (1998) et une victoire finale dans la compétition (2002).
Roberto Carlos: "les gens veulent voir des buts"
Piston inépuisable des attaques de la Casa Blanca onze saisons durant, le défenseur jaune et vert compte plus de 500 matches sous le maillot blanc, ce qui en fait le joueur étranger l’ayant le plus porté. Une régularité au plus haut niveau qui force l’admiration. "Je le trouve bon à chaque match, et toujours avec la banane en plus", reconnaissait ainsi Michel Platini, peu habitué aux compliments. Les socios madrilènes ne s’y sont pas trompés en l’élisant quatrième meilleur joueur de l’histoire du club derrière Di Stefano, Zidane et Raul. En Italie, les errements défensifs de Roberto Carlos l’avait condamné. En Espagne et en sélection nationale, ses qualités offensives hors-normes l’ont consacré roi. "Je suis brésilien et puis, les gens qui viennent au stade veulent voir des buts." Tel était le credo du petit latéral gauche.
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