Cet article date de plus d'onze ans.

Le Top 5 des reconversions après la F1

Mark Webber a-t-il eu raison de quitter la F1 pour l'endurance plutôt qu'une autre discipline ou une retraite dorée ? Les réponses avec ce top 5 des reconversions.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
 

1. La conquête de l'ouest façon Nigel Mansell

Quitter la F1 sur le titre suprême pour s'enterrer dans le ChampCar, seul Nigel Mansell pouvait le faire. Un exil forcé car le Britannique avait fini son extraordinaire saison 1992 (Champion sur Williams-Renault avec 9 victoires et 14 pole positions en 16 courses, ndlr) en très mauvais terme avec son écurie. Et comme Alain Prost arrivait, il n'était pas question de jouer les faire-valoir du Français. Méconnu aux USA, Mansell trouve refuge chez Newman-Haas qui l'engage en ChampCar et aux 500 miles d'Indianapolis. Vainqueur dès sa première course à Surfer's Paradise, l'Anglais remporte le championnat et frôle même la bouteille de lait à Indy. Pas la peine de rester plus longtemps, Mansell repart au bout d'un an. Après la mort de Senna, la F1 refera appel à lui. Webber se serait bien plus en IndyCar avec ses nombreux circuits en ville. Double vainqueur à Monaco, l'Australien avait une sacré carte de visite…

2. Le Super Tourisme façon Mika Häkkinen

Les championnats de voitures de tourisme ne sont pas l'antichambre de la F1 mais en sont une belle maison de retraite. Nombreux sont ceux qui ont tenté l'aventure du DTM ou du BTCC. Le plus célèbre d'entre-eux est Mika Hakkinen, double champion du monde de F1 en 1998 et 1999. Fin 2001, le Finlandais décide d'arrêter sa carrière en monoplace. Trois années sabbatiques après, il remet son casque mais pour s'engager en DTM avec Mercedes. Häkkinen  est affûté. Il gagne une course dans la saison et termine 5e du championnat. Hormis Paul di Resta (2010) et Nicola Larini (1993), le championnat de voitures de tourisme allemand n'est pas un très bon refuge pour les anciens pensionnaires de la F1. Coulthard, Ralf Schumacher, Frentzen se sont notamment cassés les dents face aux experts du DTM. C'est sympa pour le fun et l'ambiance mais très difficile de se faire sa place dans des courses en peloton très musclées. Agressif et rapide, Mark Webber y aurait largement sa place. Sinon, il y a encore plus sauvage avec le V8 Supercars australien.

3. L'ivresse du Mans façon Jacky Ickx

Niveau sensation, les prototypes d'endurance sont ce qui se rapprochent le plus d'une F1. Plus de 330 km/h. Des passages en courbe très rapide. De la haute technologie. Sommet de la discipline, les 24 Heures du Mans sont devenus une course prisée pour les pilotes de F1 accrocs à l'adrénaline. En 2013, ils étaient 14 engagés à avoir participé à au moins un Grand Prix. Ténors de la discipline, Audi et Toyota n'hésitent plus à recruter chez les sprinteurs (McNish, Buemi, Würz, Di Grassi, Davidson, Nakajima, Sarrazin, Gené, ndlr). Leur modèle ? Jacky Ickx pour qui l'endurance n'était pas une reconversion mais un prolongement de sa carrière. Pilote éclectique, le Belge menait de front plusieurs activités en même temps. A l'époque où le calendrier de F1 ne comptait que 15 GP, beaucoup mariaient monoplace et endurance. Huit victoires en F1 et six au Mans, Ickx est devenu le pilote emblématique de Porsche et a gagné à vie l'étiquette de Monsieur Le Mans. Mark Webber, qui a découvert les 24 heures en 1998 et 1999, marche sur ses traces puisqu'il sera l'un des pilotes phares de Porsche l'an prochain. Le plus dur sera de réappendre à gagner des courses…

4. La vitesse sous toutes ses formes façon Didier Pironi

Il n'y a pas que sur un circuit qu'on peut aller vite. Les jambes brisées en Allemagne après avoir décollé sur la Renault d'Alain Prost, Didier Pironi avait toujours la passion de la vitesse en lui. S'il a miraculeusement échappé à l'amputation, sa carrière sur quatre roues était terminée. Grâce à la technologie, Alex Zanardi a lui pu reprendre un volant en compétition en 2003. Mais au début des années 1980, Didier Pironi n'avait pas d'autre alternative que de prendre la mer. Le vice-champion du monde de F1 1982 se tourne vers les courses de bateaux offshore. Une passion dévorante qui va se terminer par la mort du pilote et de ses équipiers Jean-Claude Guénard et Bernard Giroux au large de l'ile de Wight. Le tristement célèbre Colibri a été restauré par Jean-Pierre Jarier mais Webber n'a pas assez le pied marin pour se jeter à l'eau.

5. Le gène du rallye façon Kimi Räikkönen

Le rallye est-il vraiment une alternative à la formule 1 ? Pour les Flying Finns, c'est une question qui ne pose même pas. Le WRC est dans les gènes de chaque finlandais et coule dans le sang froid de Kimi Räikkönen. Econduit par Ferrari e, 2009 malgré un titre mondial la saison précédente, Iceman tourne la page F1 et s'engage avec Citroën. Ce passage en rallye n'est pas une franche réussite. Räikkönen sort de la route six fois sur les sept premiers rallyes de l'année 2009. En deux saisons complètes, le Finlandais ne fait pas mieux qu'une 5e place en Turquie et termine deux fois au 10e rang du championnat du Monde. Si Mark Webber a déjà fait un peu de hors-piste avec une F1, le rallye est vraiment une affaire de spécialiste.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.