Cet article date de plus d'onze ans.

Le ski tricolore ambitieux

A un an demi des Jeux Olympiques 2014, la Fédération française de ski a affiché ses ambitions lors de la traditionnelle conférence de presse d'avant-saison. La Coupe du monde, les Mondiaux, 2012-2013 sera dense: "L'objectif phare reste Sotchi", affirme Fabien Saguez, le Directeur technique national. "L'hiver dernier a été remarquable", a rappelé Michel Vion, le président de la Fédération, qui aspire à vivre un année "aussi fructueuse".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Michel Vion en conférence de presse

"L'an dernier, Fabien Saguez avait pronostiqué 100 podiums. Avec 95, ce qui est un record, l'objectif a été presque atteint." Michel Vion est un président heureux. "En six ans, on est passé d'une cinquantaine de podiums à 100", ajoutait Fabien Saguez, qui complétait les données statistiques par "180 places entre 5 et 10". Mais la saison passée et ses bons résultats sont derrière, et lors de la traditionnelle conférence de presse du ski français, c'est celle à venir qui était au menu. "Parfois on a pu faire des erreurs dans le passé", notait le DTN, qui affirmait: "L'objectif-phare reste Sotchi." La saison 2012-2013 ne sera pas reléguée pour autant au deuxième plan: "On a de grandes ambitions d'autant plus que dans chaque discipline, il y a des Championnats du monde", explique Michel Vion.

Réunis, tous les membres des équipes de France étaient présents à Paris: les alpins Jean-Baptiste Grange, Marie Marchand-Arvier ou Sandrine Aubert, les fondeurs Laure Barthélémy, Maurice Manificat ou Jean-Marc Gaillard, les biathlètes Martin Fourcade, Marie-Laure Brunet ou Marie Dorin-Habert, Jason Lamy-Chappuis et les membres du Comité Nordique comme du saut, sans oublier les snowboardeurs, les freestylers... 

Pierre Vaultier de retour en novembre

Pour chaque discipline, Fabien Saguez avait deux maitres-mots: "densité" et "maturité". Pour les fondeurs, il annonçait "l'hiver du changement" et de "beaux espoirs" placés dans un collectif qui a "tout le temps joué placé". "Le groupe ne fait que progresser", disait-il au sujet du snowboard, groupe dans lequel Pierre Vaultier, vainqueur de la Coupe du monde snowboardcross l'an dernier mais blessé en fin de saison, "pense remonter en novembre". En freestyle, le passé servait pour l'avenir: "On a pas réussi à truster l'or à Vancouver, donc on va terminer le travail à Sotchi", annonçait le DTN.

En combiné nordique, il formulait tout haut "un rêve: toucher le Graal avec l'équipe", restée beaucoup trop au pied du podium (Mondiaux, JO). Un désir qui recoupe celui du leader, Jason Lamy-Chappuis: "En individuel, j'ai tout gagné. J'aimerais bien partager une victoire avec mes collègues, comme on avait pu le faire aux Mondiaux juniors". Quant au ski alpin, les filles comme les hommes disposent d'un "énorme potentiel", même si les garçons ont été sérieusement touchés par les blessures (Grange, Lizeroux, Pinturault...). 

Martin Fourcade, le biathlon et le fond

Enfin, le biathlon, ses 8 podiums aux Championnats du monde qui ont fait de la France la nation la plus médaillée, se trouve face à un énorme défi. "Ce sera difficile de faire mieux", reconnaît Fabien Saguez. "L'hiver passé a été exceptionnel. Mais on peut faire aussi bien. Et Sotchi pourra être plus grand encore que Vancouver, où on avait ramené 6 médailles". Double champion du monde et vice-champion du monde cette année, en plus d'être vainqueur de la Coupe du monde, Martin Fourcade veut "continuer à progresser cet hiver pour arriver en favori à Sotchi". Entre-temps, il s'alignera, en compagnie d'Alexis Boeuf, en ski de fond pour relever de nouveaux défis. Chez les femmes, Marie-Laure Brunet, triple vice-championne du monde à Ruhpolding, avouait qu'il ne "manque pas grand-chose pour être en haut de la boîte".

Des victoires, des podiums, voilà ce qui est au programme des skieurs tricolores pour cet hiver. Afin de bien préparer les Jeux Olympiques de Sotchi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.