Le président de la fédération sud-africaine de rugby démissionne
Oregan Hoskins a annoncé mercredi au conseil d'administration de la fédération qu'il démissionnait, lors d'une réunion à Johannesburg. "Ces derniers mois nous avons fait face à des défis difficiles et nous avons eu des débats durs qui m'ont fait repenser à mon rôle et mon futur", explique M. Hoskins. Le rugby sud-africain est soumis à d'intenses pressions extra-sportives et politiques puisque la fédération s'est engagée sur la demande du gouvernement d'intégrer davantage de joueurs noirs dans l'équipe des Springboks. La SARU a notamment promis que la sélection nationale comptera au moins 50% de joueurs non-blancs d'ici la prochaine Coupe du monde en 2019.
Lors du dernier Mondial en Angleterre en 2015, les Springboks ont aligné en moyenne trois joueurs non-blancs par match. En Afrique du Sud, les Blancs représentent aujourd'hui moins de 9% de la population sud-africaine, l'immense majorité étant noire (80%) et "coloured" (9%). Cette évolution ne va toutefois pas de soi, d'un strict point de vue sportif. Car les clubs et franchises sud-africains sont, pour l'instant, loin d'avoir le réservoir de joueurs noirs nécessaires pour alimenter régulièrement l'équipe nationale.
Oregan Hoskins avait été élu en février 2006 à la tête de la SARU puis réélu en 2008, 2010 et 2014. Sous son mandat, l'Afrique du Sud a notamment été championne du monde en 2007 et demi-finaliste de la Coupe du Monde 2015. Mark Alexander, actuel vice-président de la SARU assurera l'intérim jusqu'à ce qu'une élection soit organisée.
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