Le Portugal veut éviter la retraite de Russie
Le match entre le Bélarus et l'Espagne passe inaperçu (groupe I). Affiche présentée comme forcément déséquilibrée entre la meilleure équipe de la planète et une formation qui n'a jamais connu une phase finale de Coupe du monde ou d'Euro. Même de l'autre côté des Pyrénées, l'affiche ne passionne pas comparée au match très attendu contre les Bleus. A tel point qu'aucune chaîne ibère ne s'est portée candidate pour le retransmettre, jugeant le coût (1.5 millions d'euros) trop élevé A quatre jours de la revanche du quart de finale du dernier Euro, cet affrontement intéressera néanmoins le staff de l'équipe de France, comme le match opposant la Finlande à la Géorgie. "Dans la mesure où ils ont beaucoup de joueurs du BATE dans leur effectif, ils vont probablement jouer de la même façon", a néanmoins averti Javi Martinez, le milieu de terrain espagnol qui a mordu la poussière avec le Bayern face au BATE Borisov en Ligue des Champions (3-1).
L'intérêt est beaucoup plus grand pour le sommet dans le groupe F entre la Russie et le Portugal. Les deux équipes ont remporté leurs deux premiers matches, avec des contenus bien différents. Peu convaincante et reposant beaucoup trop sur sa star, Cristiano Ronaldo, la Seleçao aborde ce premier virage des éliminatoires sans de grandes certitudes. En plus, elle pourrait bien voir deux de ses Madrilènes, Cristiano Ronaldo et Pepe, amoindris par des blessures contractés lors du Clasico, la semaine dernière. Touché à l'épaule, CR7 aura certainement un traitement particulier de la part des Russes, qui ont connu un début de campagne différent de celui des Lusitaniens. Des victoires, six buts marqués et aucun encaissé, Fabio Capello, désormais aux commandes, impose déjà son style et son sérieux. Et cela marche fort, autour de son armada de joueurs venant du Zenith St-Petersbourg, notamment Kerzhakov, auteur d'un doublé en Israël. "On ne devrait pas qualifier ce match de décisif, mais nous avons toutes les bonnes raisons, nous devrions être capables de gagner un grand match", a déclaré le technicien italien qui se méfie de Cristiano Ronaldo, "plus proche de remporter le Ballon d'Or qu'il ne l'a jamais été de sa vie".
Deuxième test pour la Belgique
La lutte pour la tête du groupe A n'est pas restreinte à deux équipes. Serbie, Belgique et Croatie sont toujours invaincues, et au coude à coude avec 4 points chacun. Après avoir reçu la Croatie (1-1), les Belges se rendent en Serbie. A Belgrade, les coéquipiers d'Eden Hazard, qui devront se passer de Fellaini, ne peuvent revenir de ce déplacement à vide. Ramener au moins un point est primordial pour poursuivre son chemin vers une première qualification en phase finale depuis 2002. Si les Serbes et les Belges s'opposent, les Croates ne sont pas pour autant en villégiature, puisqu'ils se rendent en Macédoine. Battus en Croatie (1-0) et auteurs d'un nul en Ecosse (1-1), les coéquipiers de l'Intériste Pandev rêvent de jouer les trouble-fête, en faisant tomber leurs anciens compatriotes du temps de la Yougoslavie.
Juste à côté de la Macédoine, la Grèce joue l'un des matches les plus importants de la saison. Au Pirée, c'est la Bosnie qui s'avance, avec son attaque de feu (Dzeko, Ibisevic, Misimovic), qui a déjà frappé à 11 reprises en deux matches. C'est un sacré test pour les expérimentés et vieillissants Grecs, qui ont fait la différence contre la Lettonie et la Lituanie en fin de match. La Slovaquie espère bien que ses deux rivaux ralentiront leur rythme pour tenter de recoller en recevant la Lettonie à Bratislava.
La pression sur l'Allemagne
Enfin, dans le groupe D, l'Allemagne peut faire un pas de plus vers le Brésil. Victorieuse des Iles Féroé (3-0) puis en Autriche (2-1), la Mannschaft se déplace en Irlande, qui disputera son deuxième match de ces éliminatoires après avoir gagné au Kazakhstan. L'équipe de Joachim Löw subit, depuis son élimination en demi-finale de l'Euro, un feu nourri de la presse, impatiente de mettre fin à 16 années sans trophée. "Nous n'avons pas perdu le moindre point en éliminatoires, nous avons battu des équipes du top 10 dans notre poule et, pour finir, nous n'avons perdu qu'un seul match", a d'ailleurs défendu Bastian Schweinsteiger, le milieu du Bayern. A l'Aviva Stadium de Dublin, les Allemands seront sous pression, de leur presse comme des Irlandais. "Nous avons eu le plaisir de jouer là-bas il y a cinq ans et c'est difficile d'y gagner", a rappelé Schweinsteiger.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.