Le Malgache Ahmad Ahmad élu président de la Confédération Africaine de Foootball (CAF)
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Relativement méconnu par rapport à son adversaire, Ahmad Ahmad a déjoué la plupart des pronostics en obtenant un mandat de quatre ans à la tête de la CAF. Issa Hayatou, 70 ans, dernier dignitaire du football mondial épargné par les affaires qui ont emporté Sepp Blatter et Michel Platini, en était pourtant le favori. "Si je pensais que je ne pouvais pas y arriver, je ne me serais pas présenté", a déclaré Ahmad Ahmad après le vote, alors que son rival était escorté en dehors de l'auditorium, refusant de s'adresser aux journalistes. Le vice-président de la puissante fédération ghanéenne, George Afriyie, a lui commenté que "son excellence Issa Hayatou a fait beaucoup pour le football africain", mais "il était temps pour lui de se retirer".
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Ahmad Ahmad, ancien ministre de la Pêche à Madagascar
Issa Hayatou avait évoqué ce jeudi matin "une expérience et une sagesse inégalées" tandis qu' Ahmad Ahmad, ancien joueur, entraîneur et ministre de la Pêche de son pays, avait mené campagne en promettant "une transparence dans la gestion" de la CAF et la fin des "pratiques obsolètes". Pourtant, aucun des deux hommes ne peut se targuer d'une réputation sans failles.
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Deux candidats pas exempt de tout reproche
Le nom du nouveau président de la CAF a ainsi été cité par le Sunday Times dans l'affaire de corruption qui a entouré l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Selon le journal britannique, il aurait perçu 30 000 à 100 000 dollars en échange de son vote pour le pays du Golfe, ce que l'intéressé dément formellement. Personnage controversé, soupçonné notamment d'avoir accepté de l'argent en échange d'un soutien au Qatar pour l'obtention du Mondial 2022, Issa Hayatou a toujours rejeté ces accusations. Il n'a jamais été suspendu par la FIFA, dont il avait assuré la présidence par intérim quand Sepp Blatter a été emporté par les affaires et les scandales.
L'influence du président de la FIFA ?
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, était présent à Addis-Abeba pour assister au vote. Des rumeurs ont fait état de son soutien - non déclaré publiquement - à Ahmad Ahmad. Le patron du football mondial, dont l'éventuelle influence dans l'élection reste à établir, y aurait vu un moyen de prendre sa revanche contre Issa Hayatou, qui avait soutenu Sheikh Salman bin Ebrahim Al-Khalifa lors de l'élection à la présidence de la FIFA en février 2016.
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