Le Honduras sous le choc après le meurtre par balles d'Arnold Peralta
Arnold Peralta, 26 ans, qui joue dans l'équipe Olimpia de la capitale hondurienne, se trouvait sur le parking d'un centre commercial de La Ceiba, troisième ville du pays, lorsqu'il a été attaqué pour une raison encore indéterminée par au moins un inconnu, a déclaré à l'AFP le commissaire Leonel Sauceda, porte-parole de la police. "Le mobile du vol est complètement écarté car ses effets personnels n'ont pas disparu", a-t-il ajouté. Selon des footballeurs qui l'accompagnaient, cités par des médias locaux, Peralta allait sortir de son véhicule lorsqu'un motocycliste s'est approché et a tiré sur lui à bout portant. Le joueur avait été convoqué par le sélectionneur national, le Colombien Jorge Luis Pinto, pour un match amical contre l'équipe de Cuba programmé le 16 décembre dans la ville hondurienne de Juticalpa. Arnold Peralta avait porté le maillot du club écossais des Glasgow Rangers durant la saison 2013-2014, avant de rentrer au pays et de signer en juin dernier avec l'équipe Olimpia qui a remporté le championnat 2014-2015. Le meurtre d'Arnold Peralta a suscité une grande émotion au Honduras. "Nous sommes très tristes, consternés", a déclaré à la station locale de radio HRN l'un des vice-présidents d'Olimpia, Osman Madrid.
Réseaux sociaux submergés
La fédération hondurienne de football a exprimé dans un message sur son compte Twitter "son chagrin et sa solidarité avec la famille et les amis" de Peralta. A l'annonce du meurtre, les stations de radio et les chaînes de télévision ont interrompu leurs programmes pour couvrir l'événement. Les réseaux sociaux ont été submergés de messages déplorant la mort du footballeur. Le Honduras est le pays où le taux d'homicides est le plus élevé au monde. En 2014, ce taux a été de 68 homicides pour 100.000 habitants, selon l'Observatoire national de la violence. Plus de 90% des meurtres commis au Honduras restent impunis. Le gouvernement du président Juan Orlando Fernandez, entré en fonctions en 2014, a renforcé la police et a déployé des effectifs de l'armée pour lutter contre la criminalité organisée. Le 27 novembre 2014, Arnold Peralta avait lui-même déploré sur Twitter la violence endémique que connaît le Honduras: "Que notre pays est difficile avec tant de délinquants qui tuent à chaque instant, comme c'est à la mode de tuer! Ce genre de personnes ne méritent pas de vivre."
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