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Le Graët: "Pas encore revenu au top"

La qualification pour l'Euro-2012 en Pologne et en Ukraine en poche n'a pas donné le tournis au président de la Fédération française, Noël Le Graët: "On est content, mais franchement, on ne fait pas des bonds de joie." Notant des progrès dans la relation avec le public, dans le jeu et dans l'état d'esprit, il concède: "On n'est pas encore revenu au 'top-top', on le sait, mais on se rapproche d'une équipe qui peut tenir la route dans une compétition".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Noël Le Graët, nouveau président de la FFF

Quel sentiment domine après la qualification?
Noël Le Graët: "On est content, mais franchement, on ne fait pas des bonds de joie. Pour une fédération, évidemment c'est bien d'être qualifié immédiatement, ça permet à Laurent Blanc de préparer son équipe très tranquillement avec six amicaux avant l'Euro, et surtout dans une période un peu plus calme. Et puis en plus, pendant le match contre une très belle équipe de Bosnie, dans une période où on n'était pas bien, pas bien du tout, on a senti que le public était plutôt avec nous. Il semble qu'il se crée un petit truc avec le public. J'aime bien le côté modeste des joueurs, qui ne s'expriment pas trop, car ils sont aussi à la recherche de confiance, ça se voit".

Qu'est-ce qui manque pour renouer le lien avec le public?
NLG: "C'est bien reparti, il ne faut pas non plus être euphorique. Ce qui se sent, depuis quelque temps, pour ceux qui aiment le foot, c'est une recherche dans le jeu. Ils ont envie de posséder le ballon plus souvent que l'adversaire. On a des joueurs techniquement forts, et tactiquement ils progressent, même si Laurent Blanc a du mal à avoir la même équipe, ce qui n'est pas vraiment de sa faute. Le schéma que Laurent Blanc met en place est bien accepté. On a 30 joueurs de grande qualité, ça progresse. Je suis plutôt confiant. On n'est pas encore revenu au 'top-top', on le sait, mais on se rapproche d'une équipe qui peut tenir la route dans une compétition".

Qu'avez vous pensé quand Benzema et Ribéry, blessés, ont déclaré forfait?
NLG: "C'était navrant. Ces deux-là sont au dessus du lot. Et ils ont très envie de l'équipe de France, il faut le redire, car contrairement à ce qu'on lit, Benzema, Ribéry, tous, ils viendraient tous à pied en équipe de France!"

Un joueur comme Cissé manifeste davantage son envie, les autres sont-ils trop jeunes pour communiquer cette envie?
NLG: "La communication doit être naturelle, l'envie de venir, ils la communiqueront mieux quand ils seront plus détendus. Djibril Cissé, il a explosé de joie quand il a été sélectionné, alors qu'il y en a d'autres qui disent 'il ne faut pas qu'on parle trop de moi, je vais essayer de bien jouer'. Cissé est heureux de venir, ça s'est ressenti, c'est un garçon sympathique".

Et Rami qui dit que Pjanic est une "pleureuse"?
NLG: "Il aurait pu éviter. Mais imaginez qu'ils soient tous, à tout moment, bien élevés, sans erreur: qu'est-ce que vous allez devenir dans la presse? Gardons nos métiers!"

Quel objectif fixez-vous pour l'Euro-2012?
NLG: "Déjà, on attend le tirage. Mais on sait que ce sera difficile, par nature un Euro est plus compliqué qu'un Mondial au niveau des poules. Qu'on soit dans le 3e ou le 4e chapeau ne change pas beaucoup: les matches seront durs mais intéressants. Le vrai classement de la France sortira de l'Euro. L'équipe vit bien ensemble, ça c'est certain. Collectivement, elle progresse par séquences. Mais vraiment, pour le plaisir des yeux, j'adore, par moments. Après, ce n'est pas pendant 90 minutes, ce n'est pas Barcelone, ni l'Espagne, mais il y a une telle recherche que l'équipe est obligée de progresser. Mais se fixer un objectif à l'Euro, ce serait imprudent actuellement".

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