Le Bayern trop fort pour Marseille (2-0)
"Silence, on a coulé". Rarement une banderole des versatiles supporters olympiens naura parfaitement résumé limpression à la fin de la rencontre. Les Marseillais ont longtemps rivalisé avec logre allemand dans le jeu et dans les duels. Mais, sans sa colonne vertébrale défensive Mandanda (suspendu) Diawara (blessé), lOM a cédé sur des détails, un ballon perdu sur le premier but, de la passivité sur le second. Une huitième défaite lors des neuf dernières rencontres qui laissera un goût dinachevé côté marseillais. Pas du côté munichois. "Nous avons atteint notre objectif en gagnant ici sans prendre de but", a dit l'entraîneur du Bayern Munich Jupp Heynckes."Marseille joue un football émotionnel, c'est très important d'avoir obtenu ce résultat avant le match retour."
Dans un Vélodrome furtivement en grève dencouragement, quelques minutes à peine, Les Marseillais se sont en effet bien créé la première véritable double- occasion de ce quart de finale. Sur le premier corner olympien de la partie, la tête de Fanni est repoussée par Neuer, suppléé ensuite par son poteau gauche pour écarter la reprise de Rémy (7e). Visiblement diminué par sa blessure à la cuisse droite, le remuant attaquant international a réussi à inquiéter Neuer dune frappe à ras de terre cadrée (41e). Bref, les Marseillais ne sont pas si mal.
Faute de main fatale
Face à des Bavarois pas si sereins que cela, trois cartons jaunes pour Lahm, Kroos et Gustavo, les homes de Didier Deschamps ont mis de lallant dans les contacts et ont pris le meilleur dans le combat physique à limage du rugueux mais précieux Stéphane Mbia. "Je pense qu'en première période, jusqu'au but, on avait fait des choses plutôt pas mal, même si le Bayern a montré toute sa qualité", a résumé Didier Deschamps après la rencontre. En face, les Munichois, par le biais de Müller, Ribéry et Boateng, ont donné la sensation de pouvoir marquer sur chacune de leurs attaques sans pour autant cadrer un tir avant la fatidique 44e minute.
Didier Deschamps
"C'est dur", a reconnu l'entraîneur marseillais. "Il y avait évidemment de la déception, ce but nous a fait très mal. .Avant le but, il y a une main flagrante, qui aboutit au résultat que l'on sait."
Jusque là rarement mis en danger sur les attaques placées allemandes, la défense olympienne sest fait surprendre sur une perte de balle de Valbuena. Robben a trouvé linévitable Gomez qui a trompé Andrade, pourtant sur la trajectoire de la balle mais pas assez vif et coupable d'une faute de main évitable (44e, 0-1). En confiance, le Bayern a marqué sur son premier tir cadré juste avant la pause, Gomez s'est offert son onzième but dans la compétition, à une unité de Messi. A trop subir -mais pouvait-il faire autrement?-, l'OM s'est fait punir pa un but entaché d'une faute de main. "C'est dur", a reconnu l'entraîneur marseillais. "Il y avait évidemment de la déception, ce but nous a fait très mal. Avant le but, il y a une main flagrante, qui aboutit au résultat que l'on sait. Et pourtant, il y a cinq arbitres."
Ribéry discret, Robben décisif
Au retour des vestiaires, l'OM attaquait pied au plancher, avec la ferme intention de réduire le score. Une tête de Valbuena passait au-dessus, une autre d'Ayew était bien captée par Neuer (56). Dans la foulée, Rémy a gagné son duel face au défenseur allemand Boateng avant de buter sur Neuer parfaitement sorti (60e). Le second tournant du match. Si le buteur munichois Gomez a buté sur Andrade pour la balle du K.O. (59e), Robben sest appuyé sur Muller pour passer en revue la défense marseillaise et inscrire d'un intérieur du gauche le but du 2-0 (69e).
Volontaires, les Marseillais ont poussé dans le désordre sans parvenir à inquiéter Neuer. Ce Bayern-là était une marche bien trop haute. "Il y a encore 90 minutes à jouer et une qualification à obtenir et je ne veux donc pas parler du futur adversaire en demi-finale. Je n'ai pas vraiment de doutes mais du respect pour l'adversaire. J'ai déjà connu suffisamment de matches et je sais qu'un match se joue en aller et retour" a déclaré sportivement Heynckes sans y croire lui-même. Le Bayern devrait ainsi logiquement retrouver en demi-finale le Real Madrid, vainqueur mardi (3-0) sur le terrain de l'Apoel Nicosie. Marseille rêvera désormais d'une troisième Coupe de la Ligue. "Il n'y a pas non plus à sombrer dans un fatalisme exacerbé, on a toujours des choses à jouer", a reconnu Deschamps. Et à gagner.
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