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Labit: "Il manque un match référence"

Co-entraîneur du Castres Olympique avec Laurent Travers, Laurent Labit a conscience du chemin qui reste à accomplir pour faire partie des ténors européens: "On commence à être respecté et considéré en Top 14. L’idée, c’est d’évoluer au niveau européen et de faire la même chose." Pour y parvenir, le technicien estime qu'il "manque un match référence, un grand événement". Mais avec Northampton, le Munster et Llanelli, le CO est dans une poule "très gratinée".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Laurent Labit

- Chaque année, Castres s'installe un peu plus parmi les ténors du Top 14. En Europe, ce n'est pas encore le cas, et le tirage au sort cette année ne vous facilite pas les choses...
Laurent Labit: "On commence à être respecté et considéré en Top 14. L’idée, c’est d’évoluer au niveau européen et de faire la même chose. Mais on sait déjà que c’est plus difficile. En plus, cette saison, on avait décidé de bien faire, et on est tombé une fois de plus sur une poule très gratinée avec Northampton, qu’on avait déjà l’an passé et qui a fini en finale, le Munster, qui avec Toulouse est une référence dans cette compétition, sans oublier les Scarletts, qui sont à l’image du niveau du rugby gallois aujourd’hui. C’est très copieux. Maintenant, pour que Castres existe au niveau européen, il lui manque un match référence, un grand évènement. Dans cette poule, si on arrive à remporter un match à l’extérieur, je pense qu’on écrira une page de l’histoire de notre club et on commencera à être considéré au niveau de l’Europe.

- Cela veut-il dire que vous n'ambitionnez pas d'accéder aux quarts de finale ?
LL: "L’ambition, elle est là. C’est ce qu’on a dit à nos joueurs : il faut qu’on progresse toutes les saisons, il faut qu’on soit capable avec ces matches de poule de bien nous préparer pour le championnat où on souhaite refaire les phases finales. On le voit depuis deux saisons, lors des matches à fort enjeu, on a du mal à passer le cap. Ces matches de très haut niveau doivent nous servir, face à de grandes équipes et sans contrainte de rétrogradation, dans ce domaine. Il faut être réaliste, on a les moyens de bien figurer en championnat, comme on a bien commencé et de maintenir ce qu’on fait aujourd’hui. Et au niveau de la H Cup, on a les moyens de bien figurer dans la phase de poule. Mais même les grandes équipes de notre championnat ont du mal à faire les deux tableaux. On sait que ce sera difficile. Pour l’instant, concentrons-nous sur la phase de poule où il y a déjà beaucoup de travail."

- La Coupe du monde vous a-t-elle compliqué la mise en place et la préparation de cette saison européenne ?
LL: "On a eu la chance d’être très peu impacté par la Coupe du monde avec seulement quatre joueurs. Et sur les quatre, trois sont revenus à la fin des phases de poule. On n’a pas eu notre effectif trop amputé. Même avec seulement quatre joueurs, ce sont quatre personnes importantes dans notre effectif ce qui fait un manque. Et quand on les intègre, on essaye de voir avec eux comment ils ont vécu cette Coupe du monde, comment ils sont mentalement et physiquement. Cela permet de voir si on peut les intégrer rapidement ou leur laisser plutôt du temps. Nos quatre joueurs ont souhaité jouer de suite, et on verra avec eux au fil des semaines leurs besoins de repos."

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