La Russie demeure suspendue par l'IAAF
Le Conseil de l'IAAF réuni à Doha a expliqué exiger encore le paiement par la Russie des coûts générés par le traitement du scandale de dopage russe, et attend que lui soient remis après authentification les données et les échantillons du laboratoire de Moscou, récupérés mi-janvier par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Les deux conditions ont cependant connu des avancées notoires depuis la dernière réunion du Conseil de l'IAAF en décembre à Monaco. "La Fédération russe d'athlétisme (Rusaf) a soulevé des problèmes logistiques à propos du paiement. Des problèmes que l'IAAF va résoudre sous peu", a assuré en conférence de presse Rune Andersen, le directeur de la Task Force de l'IAAF dédiée à l'évaluation des progrès russes en matière de lutte antidopage. "Les données (du laboratoire de Moscou) sont en cours d'authentification par l'AMA, qui a fait de la transmission des données à l'AIU (Unité d'intégrite de l'athlétisme) une priorité", a continué M. Andersen.
L'IAAF, l'une des dernières à résister
Depuis le rapport McLaren, la Russie est au ban de l'athlétisme mondial. Cette commission indépendante avait mis au jour un dopage organisé, notamment lors des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi en 2014. Diffusé en 2014 par la chaîne ARD, un documentaire affirmait que l'agence antidopage russe avait instauré un dopage systématique dans l'athlétisme. Depuis, la Russie se bat pour être réintégrée. Depuis, les pressions sont fortes. Mais l'IAAF maintient sa position.
L'Agence mondiale antidopage a en effet débuté mercredi la phase d'authentification des données électroniques du laboratoire de Moscou récupérées mi-janvier, après avoir terminé une première phase de téléchargement, un processus qui peut durer en tout entre deux et trois mois. L'AMA avait de son côté pris le parti de réintégrer la Russie le 20 septembre, avant d'obtenir les données du laboratoire. Le comité olympique russe n'est plus suspendu depuis un an, et le comité paralympique russe a été réintégré au mouvement il y a un mois. L'IAAF est donc la dernière instance emblématique --avec la fédération internationale de biathlon (IBU) dans une moindre mesure-- à suspendre la Russie, même si de nombreux Russes sont désormais autorisés à concourir sous bannière neutre.
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