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La presse éreinte les Bleus

La presse française n'a pas été tendre avec l'équipe de France au lendemain de sa défaite humiliante face à la Suède, pourtant déjà éliminée de l'Euro (2-0). Tous les journaux soulignent ainsi le bond en arrière après les espoirs suscités par la victoire convaincante face à l'Ukraine et se posent des questions quant à la réelle valeur des Bleus. Car même si l'objectif des quarts de finale est atteint, la manière laisse à désirer. Et l'Espagne se profile à l'horizon...
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Les "Unes" de L’Équipe et du Parisien

La douche froide. La presse, si prompte à s'enflammer après le succès des Bleus face à L'Ukraine un soir d'orage, est redescendue sur terre. Brutalement. Les Suédois sont passés par là... Dans un élan unanime, l'ensemble des quotidiens et sites internet français retiennent une qualification poussive en même temps qu'un comportement à la limite de la faute professionnelle. "Suffisant" titre ainsi l'équipe qui, par ce jeu de mot à double sens, rappelle que les Français sont en quart de finale mais après avoir livré une opposition d'une "molle facilité" contre des Scandinaves pourtant déjà éliminés de la compétition. Et le quotidien sportif, dans un édito au vitriol, de dresser cet amer constat : "Les Bleus sont des footballeurs quelconques et ça fait longtemps que ça dure". Et d'appuyer là où ça fait mal : "Si la France est le 10e pays européen au classement FIFA, elle ne le doit pas à une grève d'il y a deux ans, mais à sa fébrilité permanente et à ses individualités tournées sur elles-mêmes". Pour L'Equipe, "Hormis Benzema, Lloris et Ribéry, aucun international n'a la classe internationale."

Le portier des Tricolores est le seul à éviter le naufrage, ses coéquipiers étant tous gratifiés de notes et commentaires lapidaires. Difficile, dans ces cas de trouver un bouc-émissaire, puisque les Bleus ont tous été égaux dans la médiocrité. Reste que l'objectif fixé par Laurent Blanc, à savoir passer le premier tour, est atteint et qu'il est donc difficile d'enterrer définitivement l'équipe de France même si tous les quotidiens y vont de leur bémol : "En quarts par la petite porte", titrait le site de lequipe.fr qui a  qualifié l'équipe de France de "méconnaissable" lors de ce match perdu, sans  conséquence fâcheuse puisque dans le même temps l'Ukraine avait cédé contre  l'Angleterre (1-0). "Les Bleus par la toute petite porte", renchérissait le site  francefootball.fr en rappelant que les Français ont été "battus par une équipe  de Suède déjà éliminée mais bien plus motivée qu'eux". "Si l'équipe de France avait voulu se faire peur, elle ne s'y serait pas  prise autrement, estime l'édition en ligne du bi-hebdomadaire spécialisé, qui  juge les Bleus "incroyables de passivité, visiblement en manque de jambes mais  surtout d'imagination".

Difficile à qualifier...

"Qualifiés, mais..." titre Le Parisien/Aujourd'hui en France qui assure  qu'"il faudra montrer un autre visage face à l'Espagne" en quart de finale,  samedi. Pour Le Figaro, "les Bleus se qualifient sans briller". "Malgré sa triste  défaite (...), la France poursuit sa route et affrontera l'Espagne", ajoute  Libération. "Les Bleus qualifiés mais humiliés" titrent de conserve Le Dauphiné et la  Charente libre. "Humiliés mais qualifiés", préfère écrire La Dépêche du Midi.  "Corrigés mais qualifiés", nuance encore La Provence. "Qualifiée en perdant !" s'exclame L'Est républicain. Paris Normandie a  jugé "les Bleus à la ramasse". Le Télégramme parle d'une "France sans panache".

Cependant, si toute la presse s'accorde à écrire sa déception quant à la pauvreté du jeu déployé par l'équipe de France contre les Suédois, elle se rejoint également pour l'exhorter à retrouver ses valeurs et à se dépasser face à l'Espagne samedi prochain. La conclusion à l'Equipe : "Le chemin des quarts de finale s'éclaire aux couleurs de l'espoir, celui d'un impossible exploit dont les Bleus sont capables".

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