La France éliminée en Coupe Davis : logique, tristement logique
Jo-Wilfried Tsonga a perdu le match décisif face à l'Américain John Isner en quatre sets 6-3, 7-6, 5-7, 6-3.
C'est fini pour les Français en Coupe Davis. La France a été éliminée en quart de finale par les Etats-Unis après la victoire de John Isner, 11e mondial, sur Jo-Wilfried Tsonga en quatre sets 6-3, 7-6, 5-7, 6-3, dimanche 8 avril à Monte Carlo. Le Français s'est incliné après 3h 21 minutes de jeu, mais n'a jamais donné l'impression de pouvoir gagner. Pire. Enervé, ronchon, discutant avec l'arbitre, il a eu une attitude négative dans ce match décisif.
Samedi, les Américains avaient viré en tête de ce quart de finale avec la victoire en double des jumeaux Bryan, Bob et Mike, sur la paire tricolore composée de Michaël Llodra et Julien Benneteau.
Sortie en queue de poisson pour Forget
Avec cette défaite, une page du tennis français se tourne : c'était en effet la dernière rencontre de Guy Forget en tant que sélectionneur. Il occupait le poste de capitaine depuis 1999 et dirigeait cette année sa quatorzième campagne (pour une victoire et trois finales).
Le fait que Forget ait annoncé avant le début de l'année qu'il laisserait son poste pour diriger l'Open de Bercy n'a pas aidé à conforter son autorité. On a senti son agacement envers ses joueurs dans ses propos après la défaite du double : "La logique a été respectée, qu'elle le soit aussi demain ! Jo voulait jouer Isner sur terre battue, il va le jouer. Gilles voulait jouer Harrison, il va le jouer et j'espère le battre ! Il faut prendre nos responsabilités. Je veux dire, si Jo bat Isner demain, ce ne sera pas l'exploit du siècle non ?" Il n'en a rien été.
Traditionnellement, ce sont les joueurs qui adoubent leur capitaine. D'après Jo-Wilfried Tsonga, un nom se détache déjà, sans qu'on sache si c'est Arnaud Clément ou Sébastien Grosjean, les deux favoris.
Le curieux choix de la terre battue
La France a choisi la terre battue, et pourtant, rares sont les Français qui brillent sur cette surface. Ils sont deux : Gasquet, écarté, et Monfils, blessé. Résultat : l'équipe de France, qui se croyait moins mauvaise sur terre que les Américains a été prise à son propre piège. D'aucuns remettaient en question la stratégie qui consiste à s'appuyer sur ses points forts plutôt que sur d'hypothétiques points faibles de l'adversaire.
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