La finale retour de la C1 africaine entre l'Esperance Tunis et le Wydad Casablanca rejouée sur terrain neutre
La Coupe d'Afrique des Nations se déroule du 21 juin au 19 juillet en Egypte. Cette finale retour entre l'Espérance Tunis et le Wydad Casablanca ne se jouera donc pas avant la fin du mois de juillet. Mais en prenant la décision de faire rejouer ce match retour sur un terrain neutre et après la CAN, les instances ont fait fi de leurs propres règlements. En effet, les principes de l'Ifab, l'instance garante des règles du jeu dans le foot, stipulent qu'un match ne peut pas être invalidé par une défaillance de la VAR. Le propre règlement de la compétition écrit par la CAF prévoit également que si une équipe se retire du second match de la finale, en dépit des circonstances, l'autre est sacrée. Il assure aussi que tous les matches de la Ligue des champions africaine doivent "se jouer avant le mois de juillet de l'année suivant le début de la compétition", alors que finale de la CAN est prévue le 19 juillet au Caire.
La Confédération africaine (CAF) a alimenté à sa manière le débat autour de cette rencontre censée être sa vitrine, en tranchant en faveur des Marocains qui, vendredi, se sont retirés en plein match pour protester contre la panne de l'assistance à l'arbitrage vidéo (VAR). Celle-ci aurait pu permettre de leur valider un but refusé par l'arbitre. Le forfait du WAC dans des conditions rocambolesques, marquées par des échauffourées et de longues discussions entre dirigeants, a permis aux Tunisiens de célébrer le titre devant leur public, à Radès... pendant cinq jours seulement. "Les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies lors du match retour de la finale de la Ligue de champions de la CAF, empêchant le match d'arriver à son terme. En conséquence, le match retour devra être rejoué sur un terrain en dehors du territoire tunisien", a déclaré le conseiller du président Hédi Hamel. "Le match se jouera après la CAN à une date qui sera programmée. Il faut que la direction des compétitions prenne la mesure de ce qui vient d'être décidé", a-t-il poursuivi.
Avant le match retour, le recours auprès du TAS ?
Symbole du contexte tempétueux, il a fallu sept heures de discussions et deux réunions au comité exécutif, convoqué d'urgence à Paris, pour trancher le sort de ce match qui empoisonne l'image du continent. "On veut avoir l'égalité entre les deux équipes! C'est la bonne décision de jouer le match", a jubilé Mohamed, un supporter wydadi qui, avec une vingtaine d'autres, se sont réunis devant l'hôtel de la CAF. "Ca reste positif pour nous", a lancé derrière lui Zakaria. A Tunis en revanche, des fans dénoncent une décision "honteuse" sur les réseaux sociaux. "L'Espérance a accueilli avec stupeur la décision de la CAF et informe ses supporters, en attendant la notification de la décision écrite et officielle, qu'elle intentera un recours auprès des instances internationales compétentes et prendra les mesures nécessaires pour défendre les intérêts du club par tous les moyens légaux", a indiqué dans la soirée le club. Celui-ci pourrait dans un premier temps saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS). "On ne va pas rester les bras croisés, c'est une décision absurde, une première dangereuse qui ouvre la porte à d'autres contestations notamment durant la CAN", a aussi déclaré à l'AFP une source interne au club sous couvert d'anonymat.
Dans la soirée, le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed a tweeté: "Suite à la FARCE de la CAF, je salue le travail des forces de sécurité", en allusion aux critiques sur la sécurité de la rencontre évoquées lors des discussions sur les suites à donner au match. Seule certitude dans cette affaire, le score du match aller (1-1) à Casablanca, déjà entaché par un polémique d'arbitrage, est conservé.
Avec AFP
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