La Fédération française de foot dans la tourmente après un rapport de la Cour des comptes
La célébration de la victoire de l'équipe de France contre la Russie hier en amical (1-3) n'aura pas duré longtemps pour la Fédération française de football (FFF). Tout juste quelques heures. Ce mercredi matin, Le Monde publie un article faisant état de largesses budgétaires au sein de l'instance. Le quotidien a eu accès à un rapport confidentiel de la Cour des comptes datant d'avril 2017 et portant sur les exercices 2011 à 2015.
• Des invitations coûteuses pour France - Allemagne en 2014
130 personnes ont été invitées en juillet 2014 à l'occasion du quart de finale de la Coupe du monde entre la France et l'Allemagne, pour un coût d'un million d'euros. Des invitations - à destination de dirigeants et partenaires de la FFF - excessives pour la Cour des comptes, qu'elle avait déjà reprochée dans la partie rendue publique du rapport en février, et non validées par le comité exécutif de la fédération.
• Des affrètements d'avions en hausse
La Cour des comptes souligne aussi une forte augmentation des affrètements d'avions par la "3F", qui auraient un coût : de 9 000 euros en 2011, la note est grimpée à 313 000 euros en 2015. 27 vols seraient à mettre au crédit de son président, Noël Le Graët. La Fédération précise tout de même au Monde que cela s'explique par le fait que le président bénévole "accompagne les différentes sélections", est "omniprésent sur le plan international" et "au contact du foot amateur en métropole et dans les DOM-TOM".
• Des rémunérations et indemnités généreuses
Les rapporteurs de la Cour des comptes mettent en avant "qu'au-delà de certains salaires "exceptionnels", le personnel bénéficie de conditions de rémunérations et de travail très favorables". Entre autres, des augmentations générales de l'ordre de 3% par an ou des accords d'intéressement particulièrement intéressants et parfois déconnectés de la mission première de la Fédération.
Les indemnités de rupture conventionnelles ou transactionnelles sont également perçues comme "généreuses". Le Monde prend notamment l'exemple de Marino Faccioli, directeur administratif des Bleus, qui aurait touché près de 600 000 euros d'indemnités lors de son départ de la FFF en 2012. Le cas de l'ancien directeur général de la Fédération, Alain Resplandy-Bernard, est aussi pointé du doigt.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.