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La Biélorussie veut grandir

Une vingtaine d'années. C'est l'âge de la sélection biélorusse créée à la chute de l'URSS. Depuis, elle essaye de s'installer comme une équipe qui compte dans le concert des nations européennes. Mais l’apprentissage du niveau international est difficile malgré quelques victoires de prestiges comme celle obtenue en septembre 2010 sur la pelouse du Stade de France.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Privé de sa star, Alexandre Hleb, les Biélorusses ont chuté face à la Géorgie, dès leur entrée en lice dans cette phase qualificative au Mondial 2014. Désormais au BATE Borisov comme huit de ses coéquipiers, l'ancien milieu de terrain d'Arsenal et du FC Barcelone fait cruellement défaut à une équipe en panne d'inspiration. Face à la Géorgie vendredi, les joueurs de Georgy Kondatriev ont dominé sans jamais pouvoir ouvrir le score. Une stérilité qui coûte cher. Avec la présence de l'Espagne et de la France dans le groupe, les Biélorusses n'avaient pas le droit à l'erreur face aux autres adversaires. La défaite de vendredi à Tbilissi hypothèque très sérieusement les chances, déjà minces avant le début des rencontres, de voir la Biélorussie au Mondial brésilien. Une habitude pour une sélection qui n'a jamais connue l'ivresse de la qualification à une compétition internationale.

L'heure de gloire du 3 septembre 2010

La Biélorussie tente de grandir depuis la chute du bloc soviétique. Inscrit pour la première fois à une phase qualificative lors de l'Euro 1996 en Angleterre, la voisine de la Russie, n'a jamais réussi à faire mieux que 4e de son groupe. Aussi, sa 76e place au classement FIFA n'est pas une surprise. Son heure de gloire, elle l'a connu le 3 septembre 2010. Au Stade de France, face aux Bleus, les joueurs du sélectionneur de l'époque, l'Allemand Bernd Stange, l'avait emporté 1-0 grâce à un but de Sergey Kislyak. Aujourd'hui, les supporteurs de la sélection n'ont pas oublié ce moment d'histoire. Certains arboreront ce soir un tee-shirt reprenant la une de l'Equipe du lendemain qui titrait: "Catastrophique". La déception française tranchait alors avec l'euphorie des joueurs biélorusses qui venait de remporter la plus belle victoire de leur histoire.

Le BATE Borisov principal fournisseur

Ils espèrent tous revivre le même scénario demain soir. Mais l'heure n'est pas à l'optimisme du côté de Minsk. La défaite en Géorgie a jeté le trouble sur l'équipe de Kondratiev. L'absence de Hleb, touché au genou, les blessures de Nekhaitchik (cuisse), Bordatchev (adducteur) et Tigorev (tibia) font du milieu de terrain une zone dévastée. Renan Bressan et Aleksandr Kulchy, les deux leaders techniques, doivent prendre leurs responsabilités dans une sélection où un seul joueur n'évolue pas en Biélorussie ou en Russie (Putilo à Fribourg en Allemagne). Ils sont en revanche neuf à jouer sous les couleurs du BATE Borisov, champion national depuis 2006. Qualifié régulièrement pour la Ligue des Champions, le club permet à ses sélectionnés de s'aguerrir. Pour l'instant ce n'est pas suffisant mais la victoire d'il y a deux ans face à la France a montré que la Biélorussie était capable de jolis coups.

Avec la perspective du duel face à l'Espagne le 12 octobre prochain, la Biélorussie aurait tout intérêt à ramener un résultat positif du Stade de France. Mais comme un homme averti en vaut deux, la tâche s'annonce compliqué et les joueurs de Didier Deschamps feront tout pour éviter de retomber dans le piège biélorusse.

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