L'Ultra Trail du Mont-Blanc, c'est parti pour plus de 20h d'efforts
Une course en sept chiffres
2300 concurrents au maximum, c'est le chiffre fixé par les organisateurs. Pour les encadrer, 2000 bénévoles placés tout au long des 171km de ce parcours montagneux, marqué par 10 000m de dénivelé positif. Les meilleurs mettront environ 21h pour boucler la boucle, alors que la limite de temps est fixée à 46h30.
Une course devenue mythique
En 2003, ils étaient 700 à se lancer autour du Mont-Blanc grâce à une idée lumineuse qu'ont eue Catherine et Michel Poletti - toujours aux commandes aujourd'hui - et qui ont organisé la compétition pour un budget de quelque 60.000 euros. En 2017, le budget a largement été décuplé. Il y a 14 ans, c'est un Népalais devenu Suisse qui a ouvert le prestigieux palmarès, Dawa Sherpas, maçon de son état et fabuleux coureur. "A l'époque, c'était une belle aventure, il n'y avait pas beaucoup de ravitaillement ni d'encadrement comme aujourd'hui", raconte Sherpas. "Si je compare entre hier et aujourd'hui pour tout ce qui est matériel et entraînement, c'est le jour et la nuit."
Kilian Jornet, le symbole de coureurs hors norme
Si Didier Delemontez est l'un des rares à avoir fini chacune des 14 éditions passées, et qu'il s'est élancé pour une 15e aventure à l'âge de 59 ans, la star de la course est Espagnole. Vainqueur à trois reprises (2008, 2009, 2011), Kilian Jornet fait son retour sur l'épreuve, qu'il n'a plus disputée depuis son dernier sacre. Sans oxygène, sans assistance, avec une paire de baskets et une gourde d'eau, l'athète a gravi cette année l'Everest en 26h, quand il fait 3 trois jours à un alpiniste chevronné pour atteindre le sommet.
En 10 ans, il est devenu une légende. "Kilian a changé l'univers de l'ultra trail, c'est un gros influenceur. Il a choqué la pratique et il a changé la pratique", relève l'un de ses émules, le Français Sébastien Camus. L'Espagnol devra faire face aux meilleurs de la planète, dont l'Américain Jim Walmsley, meilleure ultra-trailer 2016, qui n'a jamais affronté Jornet ni remporté l'IUTMB. "Ca fait rêver quand on voit les gens qui participent à cette édition. Normalement, la bataille pour la victoire se fait à 2 sur ce genre de courses", souligne Jornet. "Finir l'UTMB pour un élite c'est facile. Après le gagner ou aller vite c'est difficile. Le niveau s'est ajouté à la vitesse et c'est pour ça qu'on se prépare autant", ajoute l'Espagnol, qui savoure aussi l'idée de ses retrouvailles avec le Français François D'Haene, victorieux en 2014.
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