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L'IAAF dément avoir bloqué la publication d'une étude sur le dopage

L’IAAF n’aurait pas refusé la publication d’une étude sur le dopage dans l’athlétisme lors des Mondiaux 2011. Prise dans un scandale depuis le début de l’été, la fédération internationale entend réagir. Mais à une semaine du début des championnats du monde de Pékin, certains athlètes commencent à montrer des signes d’agacement.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

La fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a nié avoir bloqué la publication d’une étude sur le dopage dans l'athlétisme. Le Sunday Times a en effet publié ce dimanche un article affirmant que l’IAAF a refusé de publier cette étude qui montrait que le tiers des athlètes présents à Daegu (2011) avaient eu recours à des méthodes illicites pour améliorer leurs performances. Des chercheurs de l'université de Tübingen (Allemagne) avaient eu accès aux athlètes de haut niveau lors de ces mêmes championnats du monde. Ils avaient conclu qu'entre 29% et 34% des participants avaient violé la réglementation antidopage au cours des 12 mois précédents. Ces mêmes chercheurs avaient dénoncé au Sunday Times la censure de leur étude par l’IAAF.

Celle-ci a tenu à contredire l’information, par l’intermédiaire d’un communiqué, ou elle annonce qu’elle « ne s'est jamais opposée à la publication de cette étude», mais qu’elle avait de «sérieuses réserves sur l'interprétation des résultats». A une semaine des championnats du monde d’athlétisme de Pékin, l’IAAF a demandé des explications à la fédération russe concernant certains athlètes accusés de dopape. Parmi eux, la championne olympique en titre du 800m, Mariya Savinova.

"Protéger les athlètes propres"

Début août, la chaine ARD, avait publié des informations qui avaient fait l’effet d’une bombe dans le monde de l’athlétisme. Une première étude avait en effet été publiée, dans laquelle on apprenait que sur 5000 athlètes contrôlés entre 2001 et 2012, 800 présentaient des valeurs anormales. Depuis, la suspicion sur les performances des athlètes ne fait qu’accroître, avec des révélations qui n’en finissent pas de tomber. L’IAAF se veut pourtant rassurante quant à la lutte anti-dopage : «L'IAAF ne se voile pas la face face au fait que certains athlètes continuent de tricher (...) mais nous utiliserons tous les outils disponibles pour protéger les athlètes propres qui forment la majeure partie de notre sport».

Une vidéo d'athlètes allemands dénonce l'attitude de l'IAAF

Le champion olympique du lancer de disque Robert Harting, accompagné de plusieurs athlètes allemands, a dénoncé l’attitude de l’IAAF grâce à une vidéo qu’il a publié sur les réseaux sociaux. « Chère IAAF, on ne peut plus vous croire. Vous détruisez notre sport et c'est pourquoi on doit réagir », tel est le message de cette vidéo. On y voit des athlètes comme Julia Fischer, Kathrin Klaas et Andre Höhne, membres de l’équipe d’Allemagne, tenir des panneaux où sont inscrits des messages forts. « Je suis victime de tricheurs », « Vous faites passer l’argent avant les athlètes ». A une semaine des mondiaux de Pékin, l’ambiance est plus que jamais tendue dans le monde de l’athlétisme…

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