L'extension de Roland-Garros, le plan B d'Alexis Gramblat avec 3 courts couverts
Contrairement à Jean-Pierre Dartevelle et Bernard Giudicelli, Alexis Gramblat n'est pas membre du comité de direction de la FFT. Contrairement à eux, il n'a pas participé à l'élaboration du projet d'extension de Roland-Garros, qui traîne dans les tribunaux depuis des années. Il lui est donc facile de s'en éloigner. Et dans la lutte pour la présidence de la Fédération, cela pourrait lui rapporter gros. Après l'avoir annoncé, le vice-président du puissant TC Paris a dévoilé son "plan B", dans Le Parisien. Avec trois atouts: l'extension dans les serres d'Auteuil ne se fait plus, la couverture de trois courts au lieu d'un seul dans le projet fédéral, et un coût moindre.
Un stade maintenu dans son espace actuel
Dans ce projet, Alexis Gramblat ne touche pas à l'espace actuel du stade. Du coup, le court semi-enterré dans les serres d'Auteuil, ne voit plus le jour. Evidemment, il annonce que les associations d'opposants au projet fédéral lui ont donné leur soutien. En revanche, il ne remplit pas le critère, voulu par la FFT, d'avoir plus de places pour fluidifier les mouvements des spectateurs pendant les Internationaux de France. "Vous pensez qu'il est plus facile de faire circuler 5000 personnes par un passage de 4m de large pour aller sur le court des Serres-d'Auteuil", balaye-t-il dans Le Parisien.
Alors que la FFT n'envisageait de couvrir que le court Phillipe-Chatrier, Gramblat veut le faire sur trois terrains: le Chatrier, évidemment, mais aussi le court Suzanne-Lenglen (en 2022), et le court N.14, dont la capacité serait portée à 3000 places, au lieu de 2200 sur le projet fédéral. Et le tout sans détruire le mythique court N.1, qui devait passer sous les engins de destruction pour faire place à un large espace vert pour le public à la FFT. Cet espace, plus réduit, serait alors déplacé à côté du Central, à la place des courts N.6, 8 et 10. Résultat: le stade ne compterait plus que 16 courts, contre 18 dans le projet concurrent, et 20 actuellement.
Trois courts couverts en 2022, comme à l'Open d'Australie et plus qu'à l'US Open
"Il nous paraît urgent de proposer une autre voie car le projet porté par l'équipe actuelle est déjà un échec", justifie-t-il. "Même s'il parvenait à son terme, en 2020 ou 2021, il serait obsolète dès la pose de la dernière pierre. Les autres tournois du Grand Chelem auront deux, trois courts couverts ou plus, et nous un seul." Trois courts couverts, c'est la garantie de jouer quelque soit le temps sur trois terrains, et donc de satisfaire les spectateurs, et les diffuseurs TV. En terme financier, cela peut rapporter gros. Et pour couronner le tout, selon son initiateur, ce plan B ferait économiser 10 à 15 millions d'euros dès la première phase.
Alors que le Tribunal de grande instance (TGI) doit statuer avant la fin de l'année sur le fond de ce projet d'extension présenté par la FFT, le candidat, avocat de profession, veut apporter sa pierre au débat, et surtout mettre fin aux procédures judiciaires.
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