L'Euro-2016 sur de bons rails pour l'UEFA
Après 1960 et 1984, la France organisera pour la troisième fois de son histoire le championnat d'Europe en 2016. A Paris, il s'agissait d'une nouvelle étape vers cet objectif, avec la présentation du logo officielle de la compétition. "Ce logo, je le trouve très, très, très beau. J'y vois un trophée et du bleu, du blanc et du rouge", a déclaré Platini après une courte cérémonie à l'issue de laquelle a été présenté le logo. Effectivement, le trophée Henri Delaunay y occupe la place centrale, ainsi que les couleurs du drapeau français. Quelques étoiles de couleur complètent ce logo, qualifié par Noël Le Graët, président de la fédération française de football, de "joyeux et pétillant".
Michel Platini est bien placé pour savoir l'importance de l'organisation d'un tel événement, lui qui avait soulevé le trophée en 1984. "1984 avait été un immense succès, grâce aussi à quelques bons footballeurs. 32 ans après, une réussite identique, c'est tout le mal que je souhaite au football français", a-t-il d'abord déclaré. "Je pense que tous les stades seront prêts, il ne devrait pas y avoir de souci. Pour le football français, c'est un événement crucial. L'Euro ne dure qu'un mois mais les stades vont durer 30 ans. Le foot français a besoin d'un beau panel de stades, ça aurait du être fait en 1998 mais ça n'a pas été le cas", a-t-il ajouté. "On fait confiance à la France. On a organisé l'Euro 2012 en Pologne et en Ukraine, ça n'était pas facile. La situation n'est pas du tout comparable", a rappelé le secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantino."A part les stades, au niveau des infrastructures il n'y a besoin de rien."
La vétusté des enceintes françaises, leur manque de confort, l'absence quasi totale de commerces dans les stades et autour de ceux-ci est une des raisons fréquemment avancée par les clubs et leur syndicat, l'UCPF, pour expliquer leurs difficultés financières. La France veut s'inspirer de l'Allemagne, qui a mis à profit la Coupe du monde 2006 pour refaire ses stades et où la moyenne de spectateurs en Bundesliga est supérieure à 37.000 personnes, contre un peu plus de 19.000 en Ligue 1 la saison passée. "Aujourd'hui, la moyenne d'âge des stades est de 66 ans, ça remonte aux vélodromes !", a rappelé le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez. "L'Euro 2016, c'est l'occasion rêvée pour donner un coup d'accélérateur à des projets qui dormaient dans les cartons. Je rappelle qu'on investit 1,7 milliard d'euros, que ce sont aussi des dizaines de milliers d'emplois", a-t-il souligné. "On peut espérer, rêvons un peu, rattraper l'Allemagne."
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