L'ancien journaliste sportif Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, confie avoir préparé son suicide assisté en Suisse
"Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille." Atteint de la maladie de Charcot, un mal incurable, l'ancien journaliste sportif Charles Biétry, 79 ans, confie avoir organisé son suicide assisté en Suisse, dans une interview au journal L'Equipe (article abonnés) publiée vendredi 7 avril. "On a tout organisé avec ma femme et mes enfants. Je ne veux pas être branché sur une machine pour respirer alors qu'il n'y a plus rien, plus d'avenir (...) Je me suis inscrit en Suisse pour le suicide assisté, tous les papiers sont signés", raconte-t-il.
"Là-bas, tu dois prendre toi-même le dernier cachet (...) Quand on te tend le cachet en te disant que deux minutes après, tu seras mort, ce n'est pas si simple. Mais en tout cas, tout est prêt", témoigne-t-il, quelques jours après qu'Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi sur la fin de vie "d'ici la fin de l'été".
"Quand cela n'ira plus, je veux arrêter"
Dans ce long entretien, Charles Biétry raconte la progression de sa maladie, qui se caractérise par une paralysie progressive des muscles, et qui "a mis du temps à sauter aux yeux". L'ancien journaliste est atteint de la maladie de Charcot depuis cinq ans et demi, mais n'a été diagnostiqué que l'été dernier.
"Les étapes, je les connais : membre inférieur, membre supérieur, gorge et larynx... J'en suis là", déclare-t-il. "Ensuite, tu passes aux étapes de col de première catégorie avec la difficulté, voire l'impossibilité, d'avaler (...) L'étape d'après, c'est l'attaque des poumons (...) Quand cela n'ira plus, je veux arrêter."
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