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La France à la poursuite du Japon

La France de Teddy Riner et Lucie Decosse compte sur ses deux valeurs sûres mais également une ribambelle d'outsideurs galvanisés par l'effet Bercy pour bousculer la suprématie du Japon et devenir la nation N.1 à l'issue des Mondiaux de judo qui débutent à Paris.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Il y a quatorze ans, lors des précédents Mondiaux disputés à domicile, déjà dans le POPB, les Bleus avaient frôlé l'exploit remportant neuf médailles, dont quatre titres, soit une seule de moins que le Japon. Aujourd'hui, l'objectif reste entier: "Etre la première nation mondiale", annonce René Rambier le DTN. "Je préfère l'être avec 5 médailles que de rester deuxième avec 9, parce que ça voudrait dire que ce sont cinq médailles d'or. Ce qui compte, ce sont les titres. C'est possible. Si des gars sont au-dessus de leur niveau et aucun en-dessous." Mais la tâche sera rude. Chez les hommes, Riner en lourds est grandissime favori pour se succéder à lui-même, samedi, et devenir ainsi le premier judoka de l'histoire quintuple champion du monde. Mais dans les autres catégories, les prétendants ne se bousculent pas. Si l'on excepte Sofiane Milous, 9e en -60kg, aucun Français ne figure parmi les dix meilleurs mondiaux de sa catégorie.

Inoxydable Jossinet

"Ils sont tous outsideurs mais ils peuvent tous le faire", soutient Riner . Il faudra en effet que ses coéquipiers créent des surprises si la France veut approcher son record de médailles. Même le talent des filles n'y suffira pas. Elles sont pourtant nombreuses à pouvoir prétendre à un podium à Paris à commencer par Lucie Decosse, tenante du titre ultra-favorite des -70 kg, sorte de Riner au féminin surmotivée, à tout juste 30 ans, par la perspective de Mondiaux à domicile qui pourraient être ses derniers.  Idem pour l'inoxydable Frédérique Jossinet, 35 ans, dont quasiment vingt en équipe de France: "Il me reste un an, je vais me donner à 400%", annonce la -48kg qui entend terminer sa carrière aux Jeux de Londres et ouvrira les débats dès mardi à Bercy. Troisième tête d'affiche de l'équipe de France, Gévrise Emane a enfin surmonté les difficultés qui avaient accompagné son changement de catégorie il y a trois saisons. A l'aise dans ses -63 kg, elle s'est offert un troisième titre européen en début de saison et fait partie des femmes à battre à Paris.

Les jeunes en embuscade

Derrière, les jeunes ne sont pas en reste. Morgane Ribout, championne du monde il y a deux ans pour ses premiers Mondiaux, a eu depuis du mal à rebondir mais se verrait bien le faire à Paris où elle partagera la vedette des -57 kg avec Automne Pavia, victorieuse du tournoi de Paris-Bercy en février. Pénélope Bonna (-52kg) et Audrey Tcheumeo (-78 kg) piaffent elles de montrer à leur public le judo qui leur a valu le titre européen en avril. Encore plus que chez les garçons, ce sont les Japonaises qui restent les grandes favorites avec six tenantes du titre, et ce dans toutes les catégories, excepté celle de la reine Decosse. Chez les hommes, les premiers rangs sont mieux répartis entre Nippons, Coréens et citoyens des ex-Républiques soviétiques, mais les Japonais sont redevenus conquérants après des Mondiaux-2009 totalement manqués. En septembre dernier, lors des Mondiaux de Tokyo, ils avaient décroché 4 titres. "Je veux que mes gars reviennent avec au moins 3 médailles d'or et qu'ils gardent bien en tête qu'ils n'iront plus nulle part ailleurs s'ils ne gagnent pas à Paris", a tonné l'entraîneur national, Shinichi Shinohara. A commencer par les Jeux de Londres.

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