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Affaire du kimono de Clarisse Agbégnénou : "On doit trouver un terrain d'entente", assure le président de la Fédération française de judo

"Nous avons envie de trouver un accord", affirme samedi sur franceinfo Stéphane Nomis, président de la Fédération de judo, après la polémique provoquée par le kimono de Clarisse Agbégnénou au Grand Slam de Tel-Aviv vendredi. 

Article rédigé par franceinfo
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Clarisse Agbégnénou lors des Jeux olympiques de Tokyo, le 27 juillet 2021. (JACK GUEZ / AFP)

"On doit trouver un terrain d'entente", affirme samedi 18 février sur franceinfo le président de la Fédération française de judo, Stéphane Nomis. Il veut calmer le jeu après le conflit qui a éclaté avec la judoka Clarisse Agbégnénou au Grand Slam de Tel-Aviv (Israël) vendredi. La double championne olympique, sponsorisée par Mizuno, refuse de porter le kimono de l'équipe de France, partenaire d'Adidas. La Fédération l'a donc privée de son entraîneur référent en équipe de France.

"On n'a fait qu'appliquer les règles de la Fédération internationale", se défend Stéphane Nomis. "Je ne sais pas si c'est un caprice mais Clarisse doit comprendre que l'équipementier fournit toute l'équipe de France", poursuit le président de la Fédération. Il rappelle que "4 millions d'euros" de fonds sont versés par les partenaires chaque année pour financer le haut niveau.

"Apaiser la discussion"      

Le président assure que des discussions ont lieu avec Clarisse Agbégnénou depuis septembre, mais sans "qu'aucun accord" ne soit trouvé avec Adidas. Teddy Riner a lui été autorisé à porter son propre kimono, de sa marque "parce qu'il a trouvé un accord" avec l'équipementier de l'équipe de France. Adidas juge que la marque de Teddy Riner ne "lui fait pas concurrence", contrairement à Mizuno.

Stéphane Nomis ajoute que la Fédération a fait une proposition financière à la judoka, "un montant important" représentant "un quart du budget des féminines". "Nous, c'est notre grande championne", assure le président de la Fédération, mais "elle ne peut pas engager un bras de fer aussi dur avec nous". Stéphane Nomis répète qu'il a "envie de trouver un accord" avec la judoka et "d'apaiser la discussion".

Clarisse Agbégnénou ne se sent pas "respectée"

Samedi, sur franceinfo, Clarisse Agbégnénou a réagit aux propos du président de la Fédération française de judo. La judoka affirme que son "seul but, c'est d'être championne olympique à Paris 2024". Elle estime que le président de la Fédération française de judo, Stéphane Nomis "n'a plus confiance" en elle "sinon il ne m'aurait pas privée de coach et saboté mon retour". Cependant, elle souhaite renouer le dialogue avec la Fédération française de judo : "Je ne suis pas une femme qui ne veut pas parler, on en parlera, il n'y a aucun problème". Elle propose la nomination "d'un médiateur" pour permettre de trouver une solution.

Ce que la Fédération de Judo a fait, "c'était irrespectueux", elle "n'a pas respecté l'athlète que je suis", se désole la double championne olympique Clarisse Agbégnénou, ce samedi sur franceinfo.

Pour elle, c'est une histoire "qui est allée beaucoup trop loin. Soit j'essaierai leur kimono ou je trouverai une marque qui n'est pas en concurrence directe", avec Adidas comme l'est Mizuno. Adidas "est allé dans le fight avec moi et ne me donne pas vraiment envie de travailler" avec cette marque parce que "je ne trouve pas ça normal que je sois pénalisée alors que mon seul but, c'est de ramener des médailles (…) on ne respecte pas mon éthique, on ne respecte pas mes valeurs", ajoute la double championne olympique.

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