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Championnats d'Europe de judo : les tricolores première nation au classement des médailles, les Françaises sur le toit du continent

Après trois jours de compétition, les championnats d'Europe de judo de Prague ont pris fin samedi soir. Lors de cette dernière journée de compétition, Madeleine Malonga et Romane Dicko ont rapporté deux nouveaux titres européens à la France, qui termine en tête du classement des nations avec cinq médailles d'or et trois médailles de bronze. Les Bleus ont surtout pu compter sur les judokates françaises, les hommes ayant déçu à Prague en l'absence de Teddy Riner.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Clarisse Agbegnenou a remporté son cinquième titre de championne d'Europe à Prague (MICHAL CIZEK / AFP)

• La France retrouve le toit de l'Europe

Alors qu'elle avait terminé ces trois dernières années en tête du classement des nations à l'issue des championnats d'Europe de judo, la Russie a été détrônée à Prague à l'occasion de l'édition 2020 des Europe. Et c'est la France qui retrouve le toit de l'Europe, qu'elle n'avait plus connu depuis 2016 à Kazan, en Russie. À l'époque, les Bleus avaient rapporté sept médailles. À l'issue des trois jours de compétition en République tchèque, la France a cette fois remporté huit breloques, dont cinq titres européens et trois médailles de bronze. Un bilan global très positif pour la France, qui termine devant la Russie (3 médailles d'or, 3 d'argent et une de bronze) et la Géorgie (1 médaille d'or, 1 d'argent et 4 de bronze).

• Les judokates tricolores déchaînées

Si la France a terminé en tête de ce classement, elle le doit en grande partie à ses judokates. Pendant trois jours, les Françaises ont marché sur ces championnats d'Europe pour remporter cinq titres dans les sept catégories disputées à Prague. La jeune Shirine Boukli (21 ans) a été la première à se mettre en évidence jeudi en remportant l'or dans sa catégorie (-48kg) pour son premier titre international. Une victoire fêtée avec beaucoup d'émotion.

Les Françaises ont ensuite déroulé vendredi avec le deuxième titre européen d'affilée pour Margaux Pinot (-70kg) et le cinquième depuis 2013 pour Clarisse Agbegnenou (-63kg). Romane Dicko (+78kg) et Madeleine Malonga (-78kg) ont ensuite remporté samedi leur deuxième titre de championne d'Europe après celui qu'elles avaient obtenu en 2018. Et pour compléter ce superbe bilan des Françaises, Marie-Ève Gahié (-70kg) et Sarah-Léonie Cysique (-57kg) ont toutes les deux remporté la médaille de bronze dans leur catégorie. Mélanie Clément (-48kg) a elle échoué dans sa finale pour la troisième place.

• Clarisse Agbegnenou toujours plus haut

Déjà quadruple championne du monde et d'Europe, Clarisse Agbegnenou n'est donc pas rassasiée. Et sa performance lors de ces Europe de Prague est forcément bon signe pour les Jeux de Tokyo, alors qu'elle est à la recherche d'une médaille d'or olympique, l'un des seuls titres qui lui manque aujourd'hui. Car Abgegnenou a le plus beau palmarès du judo féminin français et l'a une nouvelle fois peaufiné en s'imposant au cours d'une finale expéditive vendredi.

Vingt-trois secondes seulement auront suffi à la Française pour battre l'Autrichienne Magdalena Krssakova. Alors qu'elle ne s'est décidée que la semaine dernière à faire le déplacement à Prague pour ces championnats d'Europe, Agbegnenou a parfaitement rempli sa mission après neuf mois sans compétition internationale et peut désormais se concentrer sur son prochain objectif : la préparation pour les Jeux de Tokyo.

• Le Blouch sauve le bilan des judokas français

Chez les hommes, les Français n'ont pas brillé. En l'absence de Teddy Riner, aucun tricolore n'était engagé dans la catégorie des +100kg. Mais surtout, aucune médaille d'or et d'argent n'ont été rapporté par les judoka français. Axel Clerget (-90kg), doublé médaille de bronze mondial, Alexandre Iddir (-100kg), médaille de bronze européen en 2014, et Walide Khyar (-60kg), champion d'Europe 2016, n'ont passé qu'un seul tour.

Un seul Français a réussi à remporter une médaille en République tchèque : Kilian Le Blouch. Engagé dans la catégorie des moins de 66kg, le double champion de France est parvenu à accrocher le bronze au bout du bout de son combat l'opposant au Serbe Strahinja Buncic. Pour son quatrième championnat d'Europe, Le Blouch a remporté son premier titre international. "C'est une victoire lourde de sens. Ça représente quelque chose que j'attendais depuis très longtemps. Donc beaucoup de bonheur", a déclaré le Français à l'issue de son combat et de cette 3e place qui sauve quelque part le bilan des judokas français à Prague.

• Un aperçu du protocole Covid attendu aux JO

Pour la première compétition internationale de judo depuis neuf mois, les judokates et judokas ont pu découvrir le protocole sanitaire mis en place par les organisateurs. Ce dernier pourrait être appliqué lors des prochaines compétitions internationales et donc à l'occasion des Jeux olympiques de Tokyo qui se dérouleront l'été prochain. Anxieuse en raison de la lourdeur de ces restrictions, Clarisse Agbegnenou a décidé à la dernière minute de sa participation à ces Europe. "Avec cette compétition, j'ai pu répondre à des questions que je me posais. Il faut vivre une compétition en mode Covid, pour voir ce que ça fait", a déclaré la désormais quintuple championne d'Europe des moins de 63kg à l'issue de sa finale.

La Française a donc découvert sur les tatamis, comme ses compères français, le déroulé des journées avec le protocole sanitaire en place. "L'ambiance est tout de même moins Covid quand on est en compétition. Forcément, quand on s'échauffe, on nous laisse un peu tranquille. C'était mieux d'être sur le tapis que ce que j'espérais", assurait Agbegnenou, soulagée, après ses combats. Un contexte particulier notamment lié à l'absence de compétitions pendant plusieurs mois mais auquel les athlètes devraient pouvoir s'habituer. "Il a fallu gérer ce stress, mais passé cela, je suis montée crescendo et ça s'est bien déroulé, donc je suis contente", décrivait de son côté Madeleine Malonga après avoir remporté la finale des moins de 78kg. En expérimentant le protocole et les restrictions en place, les athlètes français ont au moins le mérite d'être avertis de ce à quoi pourraient ressembler les JO dans plusieurs mois.

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