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JO d'hiver 2018 : juste avant de s'élancer, une athlète reconnaît sa mère perdue de vue depuis quatre ans

Son épreuve de skeleton sur le point de commencer, Katie Uhlaender découvre, vendredi, que sa mère a fait le déplacement depuis les Etats-Unis.

Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Katie Uhlaender aux JO de Pyeongchang (Corée du Sud), le 12 février 2018. (FRANK HOERMANN / SVEN SIMON / AFP)

Aucune médaille dans ces Jeux, mais une très forte émotion. L'athlète américaine Katie Uhlaender a eu une surprise, lors de son épreuve de skeleton vendredi 16 février. Au moment de s'élancer dans la descente, elle a levé les yeux pour glaner un dernier conseil de son entraîneur et elle a croisé le regard de sa maman... qu'elle n'avait pas vue depuis quatre ans, après une dispute. "J'ai eu l'impression de tomber par terre", a-t-elle commenté, comme le rapporte le Washington Post (en anglais).

Sa mère est en pleurs. "Je ne vais pas vous mentir, j'étais au bord des larmes. Je lui ai envoyé un bisou, raconte l'athlète au site de l'équipe américaine aux Jeux olympiques (en anglais). C'était beaucoup à encaisser à ce moment-là." Mais une course l'attend. Elle s'élance donc dans la descente. "J'étais un petit peu occupée quand même. Mais j'espérais qu'elle allait attendre", relate Katie Uhlaender.

Venue du Colorado pour recoller les morceaux

Après sa course, Karen, sa mère, est encore là. Et le jour suivant également, dans les tribunes, pour supporter sa fille, qui participe alors à ses quatrièmes Jeux olympiques. Avec toutes ces émotions, Katie Uhlaender n'a pas brillé pendant ces Jeux olympiques. L'athlète a en effet terminé 14e de l'épreuve, une place décevante après sa performance en 2014 à Sotchi (Russie), où elle avait terminé au pied du podium. Mais peu importe.

Je ne peux pas lui en vouloir d'avoir parcouru je-ne-sais-pas-combien de milliers de kilomètres depuis le Colorado [Etats-Unis] pour arriver ici. La seule chose que je vois, c'est de l'amour.

Katie Uhlaender

dans le "Washington Post"

Si elle savait que sa mère prévoyait un voyage vers la Corée du Sud, l'athlète ne se doutait pas qu'elle réussirait à passer la sécurité. Elle imaginait plutôt des retrouvailles après ses épreuves, et non à quelques secondes du top départ. "Sa présence ici, cette démonstration d'amour, c'est énorme. J'ai juste envie de prendre ça. C'est ma mère après tout. J'ai attendu ce moment...", a ajouté Katie Uhlaender, qui souhaite désormais renouer les liens.

"Avec ou sans médaille de bronze, ce n'est pas ce qui compte"

Aucune médaille donc, mais la sportive préfère retenir le positif. Car ces dernières années, elle a traversé une période très difficile. En 2016, elle a failli mourir d'une maladie auto-immune. Et, comme le racontait plus tôt le Washington Post (en anglais), elle a récemment perdu un ami très proche : l'athlète Steve Holcomb. Après ceci, elle l'affirme : "Avec ou sans médaille de bronze, ce n'est pas ce qui compte. C'est plutôt de profiter du moment présent, et c'est ce que j'ai fait ici [à Pyeongchang]. Je préfère partir en me disant que j'ai des tas de gens qui m'aiment et qui m'ont supportée et que le chemin jusque-là a été dingue !"

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