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Cizeron et Papadakis aux JO 2018 : "Ce n'est pas le costume qui fait perdre la compétition", affirme l'ancien patineur Gwendal Peizerat

Gwendal Peizerat, champion olympique 2002 de danse sur glace, a estimé mardi sur franceinfo que la robe décousue "n'a pas fait perdre de point" au couple de patineurs français Gabrielle Papadakis et Giullaume Cizeron.

franceinfo

Radio France

Publié le 20/02/2018 14:52

Temps de lecture : 3min

L'ancien patineur français Gwendal Peizerat, à Lyon (Rhône) le 4 février 2010. (AFP) — L'ancien patineur français Gwendal Peizerat, à Lyon (Rhône) le 4 février 2010. (AFP)

La robe n'y est pour rien. Interviewé mardi 20 février sur franceinfo, Gwendal Peizerat, champion olympique en danse sur glace en 2002 avec Marina Anissina à Salt Lake City, a estimé que "ce n'est pas le problème de costume qui fait perdre la compétition" au couple Gabrielle Papadakis - Guillaume Cizeron. Les Français ont remporté la médaille d'argent olympique mardi en danse sur glace. Un seul point les sépare des lauréats canadiens Tessa Virtue et Scott Moir. La robe de Gabrielle Papadakis s'est décousue lors du programme court lundi.

franceinfo : Comment avez-vous vécu ce programme libre des Français et ce suspense terrible ?

Gwendal Peizerat : Leur programme, comme tout le monde je l'ai trouvé fantastique. A leur image sur la glace : perfection, légèreté, un super programme. Ils n'ont absolument rien à se reprocher sur cette épreuve, ils ont été fantastiques. Sur le suspense, on entend Guillaume (Cizeron) dire après leur passage : "Le cauchemar commence"... et il avait bien raison. On l'a vécu nous aussi à Salt Lake City, quand on doit attendre que les derniers passent pour savoir si on est champions olympiques, c'est horrible. Scott Moir et Tessa Virtue (les vainqueurs) ont fait un travail fantastique, ce sont aussi de grands champions. Les deux couples s'entraînent ensemble, ont le même entraîneur, se lèvent à la même heure. Les deux étaient parfaits sur cette dernière épreuve.

La robe de Gabrielle Papadakis qui craque pendant la première épreuve. Est-ce là-dessus qu'ils perdent ?

Non, ils n'ont pas perdu de points avec la robe. Ils ne se sont pas arrêtés pour la remettre. Cela les a gênés parce que mentalement ils ont dû se concentrer dessus. En plus, Gabrielle Papadakis dit que c'est son pire cauchemar. On imagine que patiner nue devant un public, c'est quelque chose d'assez violent. Mais ça ne lui est pas arrivé. Elle ne s'est pas retrouvée nue, et plein de gens ne l'ont pas vu. Ce n'est donc pas le costume qui leur fait perdre la compétition. Les soucis de costume existent pour tous les patineurs. J'ai passé toute ma carrière à accrocher le dernier crochet du costume de Marina. Je le vérifiais trois fois pour que rien ne puisse partir.

Il y a également cette polémique sur l'arbitrage. La juge canadienne est aussi la présidente de la fédération canadienne. Est-ce que ça joue ?

Il faut arrêter avec ces polémiques. On ne le fait pas pour les autres sports. Cette juge canadienne, sa note ne compte pas pour le programme libre, et ils gagnent cette épreuve. Ce n'est pas elle qui leur fait perdre la compétition. Évidemment, des juges français vont aussi avoir tendance à favoriser les couples français, mais ce qu'il faut voir c'est qu'on a deux couples exceptionnels, tellement proches que rien ne les départage. Ils n'ont fait aucune erreur visible et déterminante dans aucune des deux épreuves. Donc ça se joue à rien. Ce n'est pas tel ou tel juge qui a fait la différence. Il y a beaucoup de juges. Il y a des contrôleurs techniques. On a un système de jugement extrêmement précis et complexe, et à la fin ça se joue à un point.

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