"Cela nous permet de vivre un peu mieux" : derrière le rêve de médaille aux JO, des athlètes aussi en quête de sponsors
Les Jeux olympiques d'hiver à Pyeongchang en Corée du Sud sont l'occasion pour les sportifs français de décrocher des médailles, mais aussi le moment pour certains de se faire voir et d'améliorer ainsi un quotidien économiquement difficile.
Ski alpin, snowboard, biathlon, ou encore ski de fond, patinage artistique et tant d'autres, du 9 au 25 février, les sportifs français se donnent à fond afin de décrocher une médaille lors des Jeux olympiques d'hiver 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud. Pourtant, les athlètes ont beau faire des résultats, ils sont encore loin d'avoir des salaires de footballeurs. Il y a même une différence assez nette entre ceux qui ont déjà décroché le Graal et les autres.
Depuis les JO de Sotchi en 2014 et une médaille d'argent en skicross, Arnaud Bovolenta peut dire : "Je peux arriver à vivre de mon sport." Cette récompense lui a permis d'avoir "quelques nouveaux sponsors", mais aussi d'"intégrer l'équipe de France des douanes, explique le skieur d'Arêches Beaufort, près d'Albertville (Savoie). Cela nous permet de vivre un peu mieux dans un sport comme le skicross qui n’est pas toujours évident".
Pour Terence Tchiknavorian, coéquipier en équipe de France de skicross d'Arnaud Bovolenta, la donne est différente : "Je suis livreur à vélo pour certains restaurant de Grenoble. Je fais ça le soir en rentrant après l'entraînement." Selon celui qui entame ses épreuves olympiques, mercredi 21 février, "ce n'est pas évident". Terence Tchiknavorian "ne peut pas mettre d'argent de côté, ne peut pas acheter d'appartement, n'a pas de revenus fixes". Cette situation a des conséquences, car "les banquiers nous regardent un peu de travers en nous disant : 'On voudrait bien vous suivre, mais ce n'est pas possible'".
Les half-pipes deviennent de plus en plus rare en Europe. Il faut donc toujours voyager loin de la maison
Anaïs Caradeuxà franceinfo
Ce n'est pas toujours facile d'être un athlète de haut niveau, car il faut se démener pour trouver des sponsors. Cela est encore plus vrai dans un sport comme le half-pipe où ces pistes en forme de demi-cylindre sont "en général privatisées. Les séances d'entraînements coûtent extrêmement chères", rapporte la skieuse acrobatique Anaïs Caradeux qui avance un montant "entre 2 000 et 3 000 euros par semaine, voire deux semaines" pour un camp.
Anais Caradeux ne roule pas sur l’or, mais le half-pipe est sa passion, alors elle tient bon. Elle comptait sur ces JO et la médiatisation autour pour trouver de nouveaux partenaires. Malheureusement, sa blessure en qualification l’a privée de finale. Comme l'ensemble de ces athlètes, elle espère quand même que sa présence en Corée du Sud lui ouvrira de nouvelles portes.
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