Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA, suspendu à vie
M. Warner, 72 ans, qui était encore président de la Fédération des Caraïbes (CFU), a été reconnu "coupable de différents actes répréhensibles de façon continue et répétée durant la période où il occupait différents postes de haut niveau à la FIFA et à la Confédération d'Amérique du nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf)", et notamment d'avoir "proposé ou accepté des paiements illégaux", a souligné la commission d'éthique dans son communiqué. Cette décision, effective depuis le 25 septembre, a été prise "à la suite de l'enquête de la chambre d'instruction de la commission d'éthique concernant les conditions d'attribution du Mondial 2018 en Russie et 2022 au Qatar". Warner est le 2e ancien responsable de la FIFA à être suspendu à vie, après l'Américain Chuck Blazer, la "taupe" du FBI, le 9 juillet. Tous deux étaient membres du comité exécutif de l'instance mondiale du football, secouée par un scandale de corruption sans précédent dans lequel le président Joseph Blatter est désormais mis en cause par la justice suisse.
Warner saura le 2 décembre pour son extradition vers les Etats-Unis
Arrêté à Trinité-et-Tobago, Warner fait partie de ces neuf dirigeants du football mondial interpellés le 27 mai, avec cinq hommes d'affaires, à la demande des autorités américaines, pour avoir perçu quelque 150 millions de dollars de pots de vin et de rétrocommissions depuis le début des années 1990, dans le cadre de leurs activités autour du ballon rond. La justice de son pays vient de fixer au 2 décembre la date de l'audience sur son extradition aux Etats-Unis, où il est accusé de corruption et de blanchiment d'argent.
Vendredi, la justice suisse a ouvert pour la première fois une procédure pénale contre Sepp Blatter, pour "gestion déloyale" (soit abus de biens sociaux) et "abus de confiance". Les accusations du ministère public helvète sont notamment basées sur un contrat "défavorable à la FIFA" que le Valaisan de 79 ans aurait signé avec ce même Jack Warner, contrat par lequel il lui aurait cédé à une valeur très en dessous du marché les droits de diffusion télévisée ans la région des Mondiaux 2010 et 2014. Apparemment largement sous-évalué, ce contrat aurait permis à Warner de réaliser de confortables bénéfices lors de revente de ces droits de diffusion.
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