Un premier parraineur abandonne Montpellier
C'est le premier parraineur à lâcher le club héraultais qui est dans l'oeil du cyclone depuis la mise en examen de cinq de ses joueurs soupçonnés d'avoir parié et truqué un match de championnat, perdu le 12 mai à Cesson. Brother stoppe par la même occasion sa collaboration avec Nikola Karabatic qui bénéficiait d'un contrat d'image personnel avec la marque, même si le joueur a une nouvelle fois clamé son innocence mardi devant les médias.Là aussi c'est une première pour le joueur le plus médiatisé et sponsorisé de France qui peut se prévaloir d'une dizaine de parraineurs personnels.La société de jeux en ligne Betclic l'avait rapidement enlevé de ses publicités, mais sans rompre leur contrat.
Les dégâts sont d'importance puisque la filiale française de la société japonaise pesait 300.000 euros par an dans le budget du MAHB, porté à 7,4 millions d'euros pour cette saison, avant le début de la tempête."L'éthique, les valeurs d'intégrité et d'honnêteté sont primordiales et essentielles chez Brother et dans ses engagements d'entreprise (...) Or, dans de telles circonstances, Brother France considère ne plus pouvoir s'associer au club montpelliérain et à certains de ses joueurs", a indiqué la société informatique. "Nous sommes très attristés de devoir prendre une telle décision et nous souhaitons cependant au MAHB beaucoup de courage dans cette période difficile", ajoute le communiqué de Brother, qui assombrit un peu plus le ciel du club montpelliérain. Brother, entreprise qui vend notamment des imprimantes, des scanners et des fax et qui parrainait Montpellier depuis deux ans, était jusque-là la marque la plus visible sur le maillot des champions de France.
Si le président du club Rémy Lévy n'avait pas encore réagi mercredi soir à cette décision, il n'empêche que le club de Montpellier va devoir faire face économiquement à cette défection très importante. Et de fait, le club ayant récemment évoqué des difficultés financières à l'horizon de la saison prochaine, tout en assurant que le MAHB pouvait toujours compter sur le soutien déterminant des collectivités territoriales (municipalité, agglomération, département, région), ce retrait anticipé Brother réduit dès à présent la visibilité économique du club qui pourrait prochainement licencier certains de ses joueurs mis en examen afin de retrouver une image saine, des ressources et, peut-être, recruter dans la foulée. Même si globalement, il va être sans doute amené à réduire la voilure et à revoir ses ambitions.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.