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Nikola Karabatic s'en prend aux experts

Comparaissant devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour "escroquerie" dans le cadre de l'affaire des matches présumés truqués, Nicolas Karabatic, qui nie avoir parié et conteste que le match Montpellier/Cesson-Rennes en mai 2012 ait pu être arrangé, s'en est pris jeudi aux experts intervenus dans l'enquête judiciaire sur des paris suspects autour de ce match.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Nikola Karabatic (VALDRIN XHEMAJ / MAXPPP)

"J'aurais aimé que le match soit expertisé par de vrais spécialistes, un entraîneur ou des joueurs de haut niveau", a déclaré Karabatic à la cour, estiment que ceux qui ont été désignés n'étaient pas fondés à avoir un avis sur le déroulé du match.

La leçon de hand de Karabatic

Devant le tribunal correctionnel, les experts ont mis en exergue "beaucoup d'éléments qui entretiennent la suspicion". "Mais on n'a pas la certitude à 100  % pour dire que le match a été truqué", ont-ils tempéré, avant de lister les carences des Montpelliérains: un nombre de pertes de balles (7), l'inefficacité au tir, notamment en raison de tirs hors cadre, un type de jeu moins rapide qu'habituellement. "On a l'impression que Montpellier n'a pas été là pendant les cinq premières minutes", ont-ils rapporté, ajoutant que l'équipe déjà championne de  France et handicapée par les absences de nombreux cadres, n'avait "pas mis dan  ce match "les ingrédients habituels de ses victoires".

Si pour les experts il y a des choses "trop curieuses" pour "être innocentes", ils ont refusé de tirer des conclusions et reconnu qu'il n  s'agissait "pas d'un travail scientifique". Ils ont affirmé n'avoir voulu  "stigmatiser personne". A ce moment-là, Nikola Karabatic a demandé au président l'autorisation de venir à la barre. Avec les nombreuses notes prises pendant la diffusion devant la cour de la première période du match, perdue par Montpellier (15-12), celle qui est en cause, il s'est attaqué au rapport des experts "trop partial" à ses yeux. Il a contredit l'ancien arbitre et docteur en Staps Nordine Lazaar, et le professeur agrégé d'EPS, Johann Rage. "Ce que je voulais dire, c'est que le handball n'est pas un sport de  statistiques. Se dire expert du handball, ce n'est pas facile", a déclaré le  champion olympique, du monde et d'Europe en titre, avant de poser plusieurs  questions sur la composition de l'équipe, comme l'absence d'un gaucher au poste d'arrière-droit ou la position de joueurs de haut niveau à des postes qui ne sont pas les leurs du fait des nombreuses absences. 

Nikola Karabatic contre-attaque

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