Les handballeurs français subissent un affront au Portugal
Les Bleus ne sont plus en tête de leur groupe, mais ils devraient finir sans problème dans les deux premiers car les deux autres prétendants, la Roumanie et la Lituanie, sont très largement en dessous. Mais peu importent les calculs, c'est une réaction d'orgueil qui est attendue au match retour dimanche à Strasbourg, afin d'effacer l'impression d'apathie laissée dans ce match, leur premier depuis le Mondial en janvier.
Certes, personne ne s'attendait à une promenade de santé, car le Portugal est une nation en progrès, à l'image de son meilleur club, le Sporting Lisbonne, en Ligue des champions. Mais de là à imaginer un échec sur une telle marge, il y avait un gouffre. La motivation a probablement fait défaut. Alors que les Portugais avaient l'occasion de s'offrir un succès de prestige, important pour la promotion de leur sport dans leur pays, les Français jouaient eux un match de plus (de trop?) dans une saison déjà surchargée, au moment où arrivent les rendez-vous cruciaux en clubs.
Le Portugal attendait cela depuis 1949
Ce contexte, et l'absence de réel enjeu car il faudrait un enchaînement invraisemblable de déboires pour que les Français n'aillent pas à l'Euro organisé pour la première fois à 24 équipes et par trois pays (Norvège, Danemark et Autriche), sont sans aucun doute à l'origine du manque d'engagement des Français. En plus des deux premiers, les quatre meilleurs troisièmes des huit groupes se qualifieront aussi pour le Championnat d'Europe.
Il n'empêche. Les hommes de Didier Dinart n'ont pas rassuré leurs supporteurs après un Mondial terminé avec une médaille de bronze autour du cou qui n'a pas complètement effacé le naufrage des demi-finales contre le futur champion, le Danemark (38-30) et une impression générale mitigée. Contre le Portugal, qui ne les avait battus qu'une fois en 31 rencontres... en 1949, les Français, sans Nikola Karabatic laissé au repos, n'ont pas seulement perdu, ils ont été balayés.
Euphoriques, les Portugais, qui devraient retrouver une compétition majeure pour la première fois depuis l'Euro-2006, les ont pris à la gorge en marquant les trois premiers buts. Mis en difficulté tactiquement par le jeu sans gardien à sept contre six et trop passifs en défense, les Français n'ont cessé de courir en vain après le score, malgré les efforts de Nedim Remili et de Ludovic Fabregas.
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